Comme annoncé précédemment, Marcel Guilavogui, un des accusés dans le dossier du massacre 2009, est actuellement à la barre devant le tribunal ad hoc à Conakry. Il a déjà réfuté toutes les accusations portées contre lui dans cette affaire et il a démenti avoir été au stade du 28 septembre où les crimes alléguées contre lui ont été commis. Il s’est aussi plaint de sa détention prolongée à la maison centrale de Conakry et il a réclamé sa libération après 13 ans de prison, rapporte Guineematin.com à travers son équipe de journalistes qui suit ce procès.
Devant le tribunal, Marcel Guilavogui est revenu sur les circonstances de son arrestation. Et, il a affirmé avoir été torturé au PM3. Il s’est aussi plaint de sa détention prolongée à maison centrale de Conakry.
« J’ai fait 13 ans de prison sans jugement. C’est le 31 décembre 2010 dans les bandes de 19 heures que j’ai vu un pick-up de la gendarmerie qui a entouré mon domicile. Lorsque je suis sorti de ma maison, ils m’ont donné une convocation de me rendre à la gendarmerie. Arrivée [à la gendarmerie], j’ai trouvé certains qui sont arrêtés. Quelques temps après, ils nous ont mis dans le violon où il n’y a même pas d’air. Après, ils nous ont mis dans une chambre pour nous poser des questions. Je leur ai demandé pourquoi ils m’ont arrêté, ils m’ont dit que les élèves de Kalia se sont révoltés et je suis à la base de ça. Nous voulons former une rébellion…
On m’a torturé au PM3 et on m’a amené devant les faits du 28 septembre. Ils m’ont posé des questions [pour savoir] si je suis parti au stade. J’ai dit que je ne suis pas parti au stade, je ne connais pas qui a donné l’ordre. J’ai dit que je ne connais rien de l’affaire du 28 septembre. Ils m’ont dit comme tu ne veux pas dire, tu peux rester là. Je suis resté pendant 3 mois sans avocat. Ainsi, ils m’ont envoyé devant le juge Diawara ; et, après, ils m’ont conduit à la maison centrale sans mandat de dépôt… Le 28 septembre, j’étais à mon bureau au camp Alpha Yaya, je ne suis pas sorti, je n’ai pas été au stade. 13 ans de détention, ça suffit. Je m’en remets à Dieu et je veux ma liberté », a déclaré Marcel Guilavogui.
A suivre !
Saïdou Hady Diallo et Mohamed Doré pour Guineematin.com
