Crimes du 28 septembre : Toumba Diakité répond aux questions de la partie civile (suite)

Capitaine Moussa Dadis Camara et Commandant Aboubacar "Toumba" Diakité

Pour le 10 ème jour de suite, le procès des crimes du 28 septembre 2009 se poursuit avec à la barre le Commandant Aboubacar Diakité, dit Toumba, qui continue de faire face aux questions de la partie civile, ce mardi 25 octobre 2022, a constaté Guineematin.com, à travers son équipe déployée sur place.

Revenant sur le déroulement des douloureux événements du 28 septembre, l’avocat Amadou Oury Diallo, Toumba Diakité a réitéré ces accusations contre le capitaine Moussa Dadis Camara dont il était l’aide de camp.

« J’ai entendu Dadis dire devant les hommes de la garde, le pouvoir est dans la rue, on va les mater pour les faire regretter. Comme il ne voulait pas m’écouter, moi j’ai dis au commandant du salon, le Capitaine Mohamed Condé, que s’il faisait passer le Président, qu’il allait me connaître. Et j’ai quitté », continue de soutenir l’ancien aide de camp du Capitaine Moussa Dadis Camara.

Très percutant, l’avocat a demandé à l’accusé de décrire le dispositif qui accompagnait Marcel Guilavogui et les armes qu’ils portaient.

Sans succès. Toumba dit ne pas connaître le nombre d’agents qui étaient avec Marcel Guilavogui. Encore moins le type d’armes qu’ils portaient.

« Moi, je n’étais pas associé à eux. J’ai quitté le camp Alpha Yaya Diallo à la recherche du Président. A Madina, j’ai trouvé Marcel et ses hommes et j’ai continué vers le pont 8 novembre. Pour les armes qu’ils avaient également, je ne peux pas les décrire puisque je n’étais associé à eux », a réitéré celui qui faisait passer également pour le Conseiller spirituel du Capitaine Moussa Dadis Camara.

Par rapport à Marcel Guilavogui, Toumba Diakité explique qu’il habitait le même bâtiment que lui. « Marcel Guilavogui avait ses hommes. Moi j’avais mon salon. Donc ma garde. J’étais à 150 mètres du salon du Président », a souligné Toumba.

Indexé souvent par sa façon de porter son béret rouge, l’avocat a demandé à l’accusé s’il y a une signification a cela. « Moi, je n’ai pas remarqué cela », s’est défendu Toumba Diakité qui s’est voulu peu bavard sur cette question.

Toumba ne veut non plus parler de sa fuite et de son arrestation au Sénégal. « Moi, je ne suis pas là pour parler de moi. Sur ces questions, je ne réponds pas », a-t-il lancé a l’avocat.

A la question de savoir ce qui s’est passé entre Toumba et son patron au camp Alpha Yaya Diallo, avant le départ des bérets rouges pour le stade, l’accusé lâche. « Ils sont venus me réveiller pour dire que ça ne va pas et le Président m’appelle. J’arrive et je trouve que s’ils sont tous là. Vu son état, j’ai dit que personne ne doit sortir. Et j’ai dit au commandant du salon de ne pas laisser le Président sortir. S’il sort sort, il va me connaître. J’ai haussé le ton devant le Président. Et après, le Président est sorti mais il n’est pas parti », a reconnu Toumba qui continue d’insister sur la présence et le rôle central joué par Marcel Guilavogui dans les tueries au stade du 28 septembre.

À suivre !

Depuis Kaloum, Saïdou Hady Diallo Amadou Lama Diallo Mohamed Doré et Abdallah Baldé pour Guineematin.com 

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