Le coup d’envoi officiel du concours d’accès dans les écoles d’enseignement technique et de la formation professionnelle a été donné hier, lundi 24 octobre 2022, en Guinée. Au total, 20 842 candidats ont été sélectionnés sur l’étendue du territoire national après la vérification des dossiers de candidatures sur le site Concours Pro Guinée, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.
A Conakry, c’est à l’école nationale de secrétariat d’administration et du commerce (ENAC) que le concours se déroule. Et, c’est Alpha Kourouma, le chef de cabinet du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle (METFP), qui a présidé au lancement des premières épreuves.
« Vous savez, depuis la prise du pouvoir, le président de la République, par le CNRD, ne ménage aucun effort pour que ce secteur soit relancé et revalorisé. Il y a quelques années en arrière, l’enseignement technique et la formation professionnelle était pratiquement à l’abandon. Aujourd’hui, beaucoup d’universitaires qui étaient dans le quartier et qui ne faisaient rien ont choisi ce secteur pour être directement opérationnel après leur formation. Les gens pensent que l’enseignement technique est relégué au second plan, moi je dis non. Le constat est que les sortants des métiers gagnent plus vite un emploi que les diplômés des universités. Je souhaite bonne chance aux candidats », a-t-il indiqué.
De son côté, le chef service examens du département de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Sékou 2 Camara, s’est félicité de l’intérêt que les jeunes accordent à l’apprentissage des métiers techniques et professionnels.
« Aujourd’hui, nous avons battu le record, nous sommes dans les 20.842 candidats inscrits sur toute l’étendue du territoire national. L’année passée, nous étions dans les vingt-un mille ou vingt-deux mille. Et ça, c’était avec des dossiers qui n’étaient pas comme ça. Mais, avec l’inscription en ligne, je vous assure que les 20 000 sont des dossiers propres et qui équivaut à la valeur de chaque candidat. Maintenant, l’accès à l’enseignement technique, c’est par le parcours Pro, ce n’est pas pour cette année, c’est pour toujours maintenant pour que l’enseignement technique cesse d’être une poubelle… Tous les candidats que vous avez aujourd’hui dans les salles sont des bacheliers et des vrais bacheliers. Vous ne trouverez aucun candidat qui n’a pas le bac. Nos professeurs seront heureux, parce qu’ils ne viendront plus dans les pré-requis pour donner les cours, ils attaqueront directement les programmes pour enseigner », a expliqué Sékou 2 Camara.
Gnama Béavogui a eu son bac en 2013. Et, après sa formation universitaire en génie industriel et maintenance, elle n’a pas eu un emploi. D’où sa décision de se tourner vers l’enseignement technique et la formation professionnelle dans la filière engins lourds.
« J’ai choisi la filière engins lourds, parce que ça fait un peu allusion à ma formation universitaire en génie industriel et maintenance. Nous les filles, nous voulons être aussi comme les hommes, nous pouvons faire ce que font les hommes. Toute ma passion et tout mon rêve c’est de faire un métier comme les hommes. Je suis convaincue que je serai retenue parmi les admis qui intégreront cette année les écoles d’enseignement technique et de la formation professionnelle », a-t-il déclaré.
A noter que la correction des copies du concours d’accès dans les écoles d’enseignement technique et de la formation professionnelle va débuter le vendredi prochain, avant même la fin des épreuves prévue pour le dimanche 30 octobre.
Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com
