100 jours de Charles Wright au ministère de la justice : « nous avons pu doter le département d’un document de politique pénale du gouvernement »

Alphonse Charles Wright, ministère de la justice et des droits de l'Homme

Après plus de trois mois passés à la tête du ministère de la justice et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, a animé une conférence de presse hier, jeudi 27 octobre 2022, pour présenter son bilan à mi-parcours au sein de ce département qu’il dirige depuis juillet 2022. Et, face aux professionnels de médias, le Garde des sceaux s’est venté de la dotation de son département d’une véritable politique pénale du gouvernement. Il a aussi évoqué le cas des infrastructures judiciaires et pénitentiaires du pays, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Selon le ministre de la justice et des droits de l’homme, la Guinée ne s’est pas dotée d’une véritable politique pénitentiaire depuis 1958.

Alphonse Charles Wright, ministère de la justice et des droits de l’Homme

« Je me suis fixé comme objectif de doter le département de la justice d’une politique pénale du gouvernement. Ce qu’il faut retenir, dans un bref délai, nous avons pu doter le département de la justice d’un document de politique pénale du gouvernement, mais aussi une politique pénitentiaire. Parce que depuis l’indépendance de notre pays, la Guinée ne s’est pas dotée d’une véritable politique pénitentiaire. Vous regardez aujourd’hui l’état de nos structures pénitentiaires : des maisons centrales, les maisons d’arrêt et les prisons civiles, vous vous rendrez compte qu’au niveau du département de la justice, les questions d’infrastructures judiciaires et pénitentiaires ont été souvent reléguées au second plan. Pourquoi ? C’est parce que les différents marchés d’infrastructures du département de la justice ont été, à un moment donné, teintés des démarches qui ne sont pas en adéquation avec la loi relative au code des marchés publics. Vous avez dû suivre les différentes injonctions de poursuites judiciaires que nous avons engagées par rapport au différents cas de corruption que avons constatés par-ci par-là autour de l’octroi des marchés concernant les infrastructures », a indiqué Alphonse Charles Wright.

Poursuivant son speech, le Garde des sceaux a laissé entendre que l’ouverture du procès du massacre du 28 septembre qu’on doit à son magistère s’inscrit dans le cadre d’un vaste chantier de réforme et de refonte du secteur de la justice.

« Cela nous a permis également, dans le cadre de la lutte contre l’impunité, d’organiser le procès historique. Ce que moi-même je qualifie du procès de la rupture avec l’impunité relatif aux crimes de masse. Ce procès n’aurait pas eu lieu sans la politique du gouvernement à œuvrer pour lutter contre l’impunité sur toutes ses formes. Il faut remercier le président de la Transition pour avoir avec humilité donné des instructions claires et précises à mon département d’organiser le procès du 28 septembre. Nous avons procédé en un temps record au toilettage des textes qui réagissent les organes qui s’occupent de l’organisation de ce procès : je veux parler par là du com ité de pilotage, le comité technique de suivi et l’unité de gestion qui constituent les trois organes principaux dont les activités ont abouti à l’organisation de ce procès du 28 septembre. Aujourd’hui, c’est une étape franchie, mais nous n’allons pas résumer notre bilan à l’organisation de ce procès », a dit Alphonse Charles Wright.

Alphonse Charles Wright, ministère de la justice et des droits de l’Homme

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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