Les nouveaux membres du Conseil d’administration du Bureau guinéen des droits d’auteurs (BGDA) ont été installés. La passation de service entre l’équipe sortante et celle entrante a eu lieu ce mercredi, 9 novembre 2022. Elle a été présidée par le ministre de la Culture, du tourisme et de l’artisanat, Alpha Soumah, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était sur place.
Après onze années passées au BGDA, les membres sortants du Conseil d’administration ont passé la main à une nouvelle équipe. Mais avant de partir, le président du CA sortant, Célestin Camara, a fait savoir qu’ils restent à la disposition de leurs successeurs pour tout besoin.
« Nous avons fait déjà 11 ans dans ce Conseil d’administration, ce qui n’est pas normal… Parce que la loi veut que le Conseil d’administration soit renouvelé trois ans après. Mais, si cela n’avait pas été jusqu’à ce moment, c’est parce que tout simplement on était à la recherche de véritables solutions. Nous sommes à la disposition des membres du nouveau Conseil d’administration, qu’ils n’hésitent pas de nous contacter pour tout besoin, parce que leur réussite, c’est aussi notre réussite, nous sommes tous des artistes », a indiqué le président sortant.
De son côté, Sékouba Diakité, le nouveau président du Conseil d’administration du BGDA, s’est engagé à accomplir correctement la mission qui est confiée à son équipe. « Le BGDA est l’institution qui défend les droits matériels, moraux et professionnels des créateurs. Conformément aux textes en vigueur en République de Guinée dans le cadre de cette protection, je vous garantis que nous serons aux côtés de la direction générale pour faire en sorte que cette perception dont on parle tant soit effective. Nous ferons en sorte que la mission qui nous a été assignée par le colonel Mamadi Doumbouya soit matérialisée au niveau du BGDA en faveur des artistes, des créateurs et des auteurs », a-t-il promis.
Présidant cette cérémonie, le ministre de la Culture, du tourisme et de l’artisanat a mis l’occasion à profit pour rappeler les problèmes qui empêchaient le BGDA de jouer pleinement son rôle. Alpha Soumah a évoqué aussi les dispositions prises pour trouver des solutions efficaces à ces problèmes.
« Pour ce qui est du BGDA, dès le départ, nous avons compris qu’il y avait de véritables problèmes d’ordre structurel et fonctionnel. Nous avions à faire à des textes caducs qui réglementaient ce secteur, à des velléités d’enrichissement illicite, il y avait certains cadres qui n’avaient rien à faire des problèmes des hommes de culture et des artistes. Donc, nous avons essayé de renverser la tendance. Nous avons commencé par retoucher les textes, notamment les statuts, puis le problème fondamental qui est le droit d’auteur puisque c’est la raison d’être du Bureau guinéen des droits d’auteurs. Donc, par rapport aux statuts, un décret a été pris pour que les nouveaux statuts soient adoptés, il existe et il sera bientôt vulgarisé. Vous verrez qu’aujourd’hui, le BGDA est outillé pour fonctionner normalement comme dans les autres pays.
Pour ce qui est des droits d’auteurs, nous avons réfléchi sur comment aborder le sujet. Nous nous sommes rapprochés des anciens dirigeants de la direction et finalement, on a pu acquérir certains documents qui n’étaient pas disponibles à l’époque. Nous sommes partis sur la base de ces documents, mais nous avons trouvé qu’ils n’étaient pas adaptés à la question de la copie privée et des droits voisins. Comme vous le savez, les écrivains de chez nous ne bénéficient pas du fruit de leur travail, c’est seulement les éditeurs qui leur donnent les 10% parfois, mais ils n’avaient pas leurs droits d’auteurs. Donc, il fallait retravailler tous ces textes. Avec les cadres du département de la culture, nous avons retravaillé les textes pour les coller aux réalités de chez nous. Et nous sommes allés jusqu’à la signature du protocole d’accord avec la douane », a dit le ministre.
Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com
