Enseignement supérieur : « nous avons engagés des réformes majeures », rassure Dre Diaka Sidibé

Au cours d’un déjeuner de presse organisé au bloc administratif de l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry ce samedi, 12 novembre 2022, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a présenté le bilan des activités de son département pour l’année 2022. Entourée de certains cadres de son département, Dre Diaka Sidibé a dit avoir engagé « des réformes majeures et extrêmement ambitieuses » dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation.

Des réformes au nombre desquelles elle a cité la réforme des programmes de l’enseignement supérieur, le développement et la mise en place d’un programme pilote d’étudiants entrepreneurs, de politiques d’alternance et de stage, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Devant les hommes de médias qui y étaient présents, la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a dressé l’état des lieux de son département. Dre Diaka Sidibé a notamment fait part des réformes engagées et les résultats obtenus pendant l’année 2022.

Diaka Sidibé, ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation

« Nous avons engagés des réformes majeures et extrêmement ambitieuses qui sont entre autres : la réforme des programmes de l’enseignement supérieur pour une meilleure adéquation avec le marché du travail, la digitalisation du système par la mise en place d’espace numérique de travail dans les institutions d’enseignement supérieur de notre pays, le développement et la mise en place d’un programme pilote d’étudiants entrepreneurs, de politiques d’alternance et de stage, la relance et la valorisation de la recherche et de l’innovation par l’élaboration d’une politique nationale de la recherche et de l’innovation, la formation des formateurs comme levier de qualification du système éducatif, mais aussi le développement de la coopération interuniversitaire africaine, internationale et avec tout le reste du monde, la poursuite de la réhabilitation et la construction des infrastructures dans les institutions d’enseignement supérieur de notre pays, ainsi que leurs équipements pour le bonheur des étudiants. L’ambition de mon département, c’est de bâtir un système éducatif fort mettant à profit les pratiques innovantes et créatives afin de favoriser l’insertion socioprofessionnelle des étudiants de notre pays », a indiqué Dre Diaka Sidibé.

Apparemment, le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation fait face à un certain nombre de contraintes qui ralentissent ses résultats. Et, au nombre de ces contraintes, il y a « le retard dans la mise en place des conseils d’administrations dans les institutions d’enseignement supérieur ; la faible maîtrise des procédures administratives, financières et pédagogiques ; l’inadéquation de la loi de finances 2022 avec la feuille de route du département ; la difficile adoption et la conduite du changement dans l’écosystème et le faible niveau de rémunération du secteur rendant la profession enseignante peu attrayante ».

Le budget annuel du département de l’enseignement supérieur pour 2022 est de 1012 milliards de francs guinéens, ce qui représente un taux de 12% sur le budget alloué à l’éducation. Mais, pour l’année 2023, ledit espère obtenir un budget plus conséquent pour faire face aux perspectives. En tout cas, Mamadou Saliou Diallo, le conseiller principal de la ministre Dre Diaka Sidibé, le souhaite de tous ses vœux.

Dr Mamadou Saliou Diallo, conseiller principal de Diaka Sidibé

« Les perspectives, c’est de continuer l’amélioration des infrastructures et des équipements pédagogiques de manière à ce qu’on maîtrise le flux de la pléthore et que les étudiants se forment en théorie, mais aussi en pratique, qu’il y ait des laboratoires, qu’il y ait des équipements pour pratiquer ce qu’on apprend en théorie. L’autre élément de perspectives, c’est de mettre en adéquation les ressources budgétaires à la feuille de route, donc à l’activité et aux objectifs de notre département. Et, ensuite, faire en sorte que l’on travaille à rendre le métier d’enseignant chercheur et de chercheur attractif de manière à ce qu’il n’y ait pas une fuite du métier. Parce que les conditions de travail et de motivation vont marquer. On va faire en sorte également que les programmes soient alignés par rapport aux besoins du marché de travail », a dit Mamadou Saliou Diallo.

A rappeler que Dre Diaka Sidibé a été nommée à la tête du département de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation le 26 octobre 2021. Et, aujourd’hui, elle est citée comme un « modèle de compétence » dans le gouvernement de la Transition.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

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