Non paiement de salaires au port autonome de Conakry : les dockers grognent contre le DG de l’AGEMAP et son adjoint

En colère contre leur patron, les dockers du port autonome de Conakry ont manifesté ce mardi, 22 novembre 2022, pour réclamer le paiement de leurs salaires. Cette foule de plusieurs centaines de jeunes, pancartes en main, a fait un tour dans l’enceinte du port avant d’être dispersée à coups de gaz lacrymogènes par les force de l’ordre, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

Tous employés de la société AGEMA (agence guinéenne des entreprises de manutention portuaire), ces jeunes dockers qui travaillent au port autonome de Conakry se sont très tôt massés ce mardi à l’entrée du port de Conakry pour réclamer le départ du directeur général de l’AGEMAP et son adjoint, ainsi que le paiement  de leurs salaires du mois d’octobre.

« Nous avons mené plusieurs démarches. Notre syndicat a tout fait pour que notre patron nous paie. Mais, ce dernier a refusé. Aujourd’hui nous sommes mardi, 22 novembre ; et, jusqu’à présent il ne nous a pas payés. Notre salaire est petit, alors que c’est nous qui faisons tout le travail au port ici. Eux ils sont assis dans leurs bureaux climatisés. Jusqu’à présent on continue à nous payer entre 300 et 400 000 francs. Certains parmi nous sont logés jusqu’à Coyah, ils n’ont pas de motos, ils n’ont pas d’automobiles. Nous souffrons énormément. Nous demandons au Président de la transition de nous aider à ce qu’on soit payé. On ne peut pas continuer à travailler dur, 24 heures sur 24, et ne pas être payés, alors que nous avons des familles. Tous ceux que vous voyez ici sont des pères de famille. Tous les bateaux que vous voyez ici, c’est nous qui débarquons tout ça. 300 000 ou 400 000 francs par mois ne suffisent à rien pour un père de famille aujourd’hui. Ils n’ont qu’à arranger ce problème. Actuellement le port est à l’arrêt. Les activités ne vont pas reprendre tant que nous ne serons pas payés. Parce que nous aussi on vit de notre travail. Jusqu’à présent, le 22 novembre, on ne nous a pas payé le salaire du mois d’octobre. C’est difficile. Pendant plusieurs autres mois passés aussi c’était comme ça. C’est devenu une habitude et ce n’est pas bon », a dit Harouna Baldé, un des manifestants.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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