La démarche visant à émettre de nouvelles cartes grises et de nouveaux permis de conduire biométriques est dénoncée par les syndicats des transporteurs de Guinée. La Fédération Syndicale Professionnelle Nationale des Transports et de la Mécanique Générale exprime son indignation face à cette mesure « unilatérale », prise dans une conjoncture de pauvreté extrême en Guinée. Elle demande de rencontrer les autorités compétentes pour trouver un terrain d’entente.
L’annonce en a été faite ce lundi, 28 novembre 2022, dans une déclaration rendue publique à l’issue d’une assemblée générale tenue à la Bourse du travail à Conakry, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Guineematin.com vous propose le contenu de cette déclaration lue par Ibrahima Sory Sylla, le secrétaire administratif de la fédération Syndicale Professionnelle Nationale des Transports et de la Mécanique Générale.
Déclaration
La Fédération Syndicale Professionnelle Nationale des Transports et de la Mécanique Générale (FSPNTMG), au nom de l’ensemble des Sections Syndicales des trente-trois (33) Préfectures, des huit Régions Administratives et des sept (07) Sections Syndicales de la ville de Conakry, adresse la présente déclaration à Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat Chef Suprême des Armées, le Colonel Mamadi DOUMBOUYA, afin de pouvoir porter à sa connaissance les préoccupations qui assaillent le secteur des transports routiers de Guinée.
Monsieur le Président, l’élaboration de la nouvelle carte grise et du permis de conduire biométriques cause beaucoup de difficultés d’acquisition pour nous les pauvres transporteurs et conducteurs par rapport à leur coût extrêmement élevé.
Permis de conduire jusqu’à deux millions (2.000.000 GNF), Carte Grise jusqu’à cinq millions (5.000.000 GNF).
En tant que Fédération Syndicale Professionnelle des Transports partenaire sociale nous n’avons pas été consultés, ni associés aux conditions d’acquisition de ces documents administratifs des engins roulants (toutes catégories confondues).
Par ailleurs, toutes les procédures et règles légales pour l’obtention d’un permis de conduire ont été mises à côté au profit d’une société étrangère et non crédible dont le seul objectif, est de venir s’enrichir sur le dos des transporteurs et conducteurs que nous sommes, sous la complicité notoire de certains cadres corrompus d’alors du des Transports.
La Fédération Syndicale Professionnelle des Transports n’est pas contre la bio-métrisation des documents administratifs, mais il faut tenir compte des conditions de travail et de vie de la population Guinéenne et en plus, elle a toujours un souci majeur pour l’amélioration du niveau de vie de cette population.
En effet, il est important de souligner que ces derniers temps, force est de constater une recrudescence d’accidents de la circulation routière occasionnant beaucoup de morts et des dégâts matériels importants, devenue fréquente sur nos routes.
En conséquence, la Fédération Syndicale Professionnelle des Transports, préoccupée par tous ces fléaux, sollicite urgemment une rencontre avec toutes les autorités impliquées dans le domaine de la sécurité routière (réglementation de l’obtention des permis de conduire et autres) en République de Guinée.
. Considérant que le Transport est un Secteur névralgique de l’économie nationale ;
- Considérant que la Fédération Syndicale Professionnelle Nationale des Transports et de la Mécanique Générale a toujours contribué à la stabilité et à la quiétude sociale dans notre pays ;
- Considérant que la Fédération Syndicale Professionnelle Nationale des Transports et de la Mécanique Générale est une partenaire sociale avec laquelle il faut négocier ;
Demande humblement à Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Chef Suprême des Armées d’instruire à son gouvernement d’ouvrir un couloir de négociations afin d’aboutir à une solution acceptable et profitable pour tous.
Vive la CNTG,
Vive le transport,
Vive les transporteurs,
Vive la paix,
Vive la République
