Affaire d’achat d’une camionnette : Bella Baldé réclame 70 millions à Sayon Kourouma et Kalil Camara

Mamadou Bella Baldé a investi soixante-dix millions (70 000 000) de francs guinéens pour acheter une camionnette qu’il a donnée à Sayon Kourouma et Ibrahima Kalil Camara pour faire le transport. Mais, lorsque le véhicule est tombé en panne, les deux l’ont abandonné, laissant le propriétaire sans engin, ni argent. Alors, la partie civile réclame aujourd’hui le montant déboursé pour acheter la camionnette. L’affaire est jugée au tribunal de première instance de Dixinn où l’audience d’hier, jeudi 1er décembre 2022, a été consacrée aux plaidoiries et réquisitions, a constaté Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

C’est l’avocat de la partie civile qui a tout naturellement pris la parole en premier pour faire ses plaidoiries. Pour lui, son client est victime d’abus de confiance, parce qu’il a donné son véhicule aux prévenus qui ne lui a restitué ni l’argent, ni la camionnette. « Dans cette affaire, mon client est une victime, il n’y a eu aucune contestation par rapport aux faits. Alors, il est victime d’abus de confiance. Donc, nous réclamons 70 millions de francs guinéens y compris les dommages et intérêts », a plaidé l’avocat.

Mais, pour le représentant du ministère public, tous les éléments ne sont pas en sa possession pour demander la condamnation. « Nous sommes en matière d’abus de confiance. Et pour cela, il y a des préalables : le contrat, la chose et la remise de la chose. Pour ce qui est des éléments constitutifs, en plus du détournement, en plus également du préjudice, il y a l’intention. Moi, en tant que représentant du ministère public, mon problème dans cette procédure, c’est au niveau de l’intention… Dans cette procédure, avec sincérité, je n’ai pas tous les éléments me permettant de solliciter la condamnation », a dit le procureur, qui a requis donc le renvoi des prévenus des fins de la poursuite.

Une demande vivement applaudie par l’avocate de la défense. Elle a demandé au tribunal de prendre en compte les réquisitions du parquet. « Si les éléments ne sont pas réunis pour la constitution d’une infraction, les prévenus ont le droit d’être mis à l’écart. Alors, nous demandons qu’ils soient renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué », a-t-elle sollicité.

Le tribunal a renvoyé le dossier au 8 décembre prochain pour rendre sa décision.

Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com

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