La traque contre les auteurs présumés d’exploitation sauvage de l’or en Haute Guinée se poursuit. Après Siguiri, les autorités de Mandiana ont mis le grappin sur 4 ressortissants chinois et 8 guinéens. L’annonce en a été faite par le juge de paix de Mandiana dans la soirée d’hier, vendredi 02 décembre 2022, rapporte le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Il s’agit de 4 chinois et de 8 guinéens mis aux arrêts dans le cadre de répression des pratiques destructrices de l’environnement en cours en rapport avec l’exploitation artisanale de l’or. Ils sont sous le coup de poursuites judiciaires pour des faits de destruction de l’environnement, corruption d’agents publics et séjour irrégulier en République de Guinée.
C’est une information rendue publique par Ibrahima 1 Camara, juge de paix de Mandiana. « Vous avez tous suivi la radio nationale, après les instructions données par le Ministre de la Justice et le Procureur général près de la Cour d’Appel de Kankan, nos agents ont interpellé 4 chinois et 8 guinéens. A ce jour, ils sont déférés à mon parquet. Ces poursuivies sont poursuivies pour des fait de destructions de l’environnement, corruption d’agents publics et séjour irrégulier en république de Guinée », a indiqué le magistrat
Cette traque des fossoyeurs de l’environnement est la suite logique de la lutte engagée dans ce sens. En effet, un groupement minier du quartier Oudiala, dans la commune urbaine de Mandiana, a été arrêté par le directeur préfectoral de l’environnement et ses services à la date du 22 octobre 2022. C’était par rapport à la pollution du fleuve Sankarani, un affluent du fleuve Niger. Ce projet minier a été fermé tant que les dégâts causés ne sont pas réparés à la satisfaction des techniciens et des populations impactées.
Cette dégradation du fleuve Sankarani avait été dénoncée à l’époque par des citoyens victimes sur les ondes de la radio rurale locale. Aujourd’hui, ils sont contents des actions prises par les autorités.
C’est le cas de Moussa Camara, conducteur de taxi, habitué à laver son véhicule aux abords du fleuve Sankarani. « On est venu trouver que l’eau a changé de couleur et on n’a pas pu laver nos véhicules. Il a fallu qu’on parte au puits pour avoir de l’eau. Pourtant, plusieurs personnes se baignent ici encore et continuent de boire cette eau »
Même son de cloche chez Kalou Keita, un autre citoyen de la commune urbaine. « Vraiment, ce qu’ils font comme ça, ils sont en train d’empêcher toute la population. Ce sont les concasseurs et les sociétés minières situés en amont qui sont en train de polluer le fleuve ».
Il faut noter que 2 ex sous-préfets, poursuivis dans le même dossier, sont sommés de se présenter ce samedi 3 décembre 2022 au commissariat central de police de Mandiana.
De Mandiana, Mamady Konoma Keita pour Guineematin.com
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