L’UFR sur les conclusions du dialogue : « le seul critère qui puisse disqualifier un candidat, c’est le rapport médical… »

Fodé Baldé, responsable de communication de l'UFR

Les coalitions politiques ANAD, RPG/Arc-en-ciel et Alliés et FNDC politique sont les grands absents du cadre de dialogue inter-guinéen. Ces coalitions disent ne pas être concernées par les conclusions du rapport final dudit remis au colonel Mamadi Doumbouya par les 3 facilitatrices. Fodé Baldé, responsable de la communication de l’Union des forces républicaines (UFR) a réitéré cette position, soutenant que la disqualification d’un candidat ne relève que d’un collège médical. Il l’a dit dans un entretien accordé à Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Les conclusions du cadre du dialogue inter-guinéen ont traité de 13 thématiques et fait 34 recommandations. N’ayant pas pris part au dialogue, l’UFR martèle qu’elle ne se reconnait pas dans ces conclusions. C’est ce qu’a laissé entendre Fodé Baldé, responsable de la communication du parti.

« Si nous ne prenons pas part à un cadre de dialogue et que des conclusions en résultent, vous êtes d’accord avec moi que cela ne nous concerne pas. Nous l’avons dit de façon solennelle lors des assemblées générales des partis politiques membres de l’inter-coalition que ce cadre de dialogue ne nous concerne pas. Nous nous maintenons là en attendant qu’un cadre de dialogue inclusif soit ouvert. Si les guinéens ne peuvent pas l’ouvrir, tous les ingrédients sont réunis pour que ce cadre ne se tienne pas en Guinée parce que nous avons compris qu’il n’y a pas de volonté au niveau du CNRD, mais il y a aussi la question de la sécurité et de la sérénité des débats. On a pu constater avec le cadre auquel on a assisté que les débats n’étaient pas sereins au point ou même des parties prenantes ont suspendu à un moment donné leur participation ; ils ont même organisé une conférence de presse pour dire qu’ils ne reconnaîtront pas les conclusions du cadre de dialogue si une virgule arrivait à être déplacée. Cela veut tout simplement dire qu’il n’y a pas de confiance entre les acteurs et tout cela réuni nous amène à dire que tous les ingrédients sont réunis pour qu’on fasse ce dialogue serein, inclusif et fécond ailleurs », soutient-il.

Les conclusions du cadre de dialogue proposent un plafonnement à 75 ans pour faire acte de candidature à la magistrature suprême de la Guinée. Des observateurs y ont vu une volonté d’exclure certains candidats, à l’image de Sidya Touré, leader de l’UFR, qui pourrait être frappé par cette limitation. « Si la Guinée doit se réunir pour une loi au nom d’une personne, cela veut dire que la loi perd son caractère impersonnel. Je ne pense pas que cela puisse bénéficier de l’adhésion populaire, encore que je précise que nous ne sommes pas concernés par tout ce qui se dit là. Le seul critère qui puisse disqualifier un candidat, c’est le rapport médical que les médecins assermentés peuvent fournir ou juger des capacités ou non d’un individu à pouvoir assumer les fonctions de président de la République. C’est tout ce qui peut disqualifier un individu ; ce n’est pas s’asseoir dans une maison et décider que tel ne peut pas être candidat parce que tout simplement on est jaloux du fait qu’il n’est impliqué dans aucune malversation financière », a laissé entendre Fodé Baldé.

Mamadou Tanou Bah pour Guineematin.com

Facebook Comments Box