Fin d’année à Conakry : vendeurs de guirlandes et autres accessoires se plaignent de la rareté des clients

La vente d’accessoires de décoration, de guirlandes, de jeux de lumière et autres gadgets pour les fêtes de fin d’année est une activité à laquelle se livrent de nombreux concitoyens à l’approche des fêtes de fin d’année. Autrefois rentable pour ces jeunes, cette activité rapporte de moins en moins à ceux qui la pratiquent dans une conjoncture économique compliquée.

Rencontrés par un reporter de Guineematin.com ans la journée d’hier, mardi 27 décembre 2022, dans certains marchés de Conakry, ces jeunes vendeurs de sapins, de guirlandes, de cadeaux de fin d’année et autres jeux de lumière, ont expliqué leurs difficultés.

Mamadou Hady Sow, vendeur de guirlandes de Noël

C’est le cas de Mamadou Hady Sow, vendeur de guirlandes de Noël, de flambeaux et autres au marché de Madina. Selon lui, la chute de son chiffre d’affaires est due au fait que les gens ne travaillent pas. « Sans vous mentir, cette année-là, depuis le début jusqu’à maintenant, je n’ai vendu que l’équivalent de 4 millions GNF. Sinon avant, on prenait le crédit jusqu’à 20 millions GNF et on vend tout. Depuis le début du mois de décembre, je n’ai pas vendu ici plus de 6 sapins. Avant, je pouvais écouler 20 à 30 sapins. A l’heure-là, les gens n’ont pas d’argent parce qu’ils ne travaillent pas. Les clients viennent petit-à-petit. En plus, ces marchandises marchent avant le 24 décembre. Passé ce délai, ça ne marche plus. Donc, je n’espère pas pouvoir écouler tout ça d’ici à janvier », dit-il.

Mamadou Djouldé Sow, vendeur de sapins au marché Madina

Contrairement à son prédécesseur, Mamadou Djouldé Sow, vendeur d’articles de décoration sur la route du Niger au marché de Madina, espère écouler le reste de sa marchandise avant le 31 décembre. Ce, malgré la rareté de la clientèle. « Cette fois-ci, ces articles ne marchent pas bien. Parce que la vie chère. Avant, ça marchait beaucoup, mais cette année, on n’a pas beaucoup de clients. C’est le temps qui est dur, sinon le prix de la marchandise est abordable. Ça fait 7 ans que je vends ces articles pour les fêtes de fin d’année ici à Madina. Mais cette année, je n’avais jamais vu pareille chose. Les gens n’ont pas d’argent ; s’ils en avaient, ils auraient acheté. Si tu n’as pas d’argent, tu ne peux pas faire la fête de fin d’année. Il y a de l’espoir quand même parce qu’on a de la marchandise ici et les clients viennent aussi peu à peu ».

Les plaintes sont les mêmes chez monsieur Barry, également rencontré sur la route du Niger, à Madina. « Chaque année, on profite de cette période pour revendre ces articles. D’habitude, à partir du 27 décembre, ça trouvera qu’on a eu le capital investi. Mais pour cette année, c’est un peu dur. Les clients ne viennent pas. Cette rareté de la clientèle n’est pas liée qu’à ce mois de décembre seulement. C’est compliqué. D’habitude, avant le 15 décembre on pouvait écouler les 50 à 70% de nos articles et les 15 derniers jours, on profite pour avoir un peu de bénéfices dedans. Mais maintenant là, même 50% de notre marchandise ne sont pas écoulés. Même s’il y a quelques-uns qui viennent, mais ce n’est pas comme avant », a-t-il laissé entendre.

Malick DIAKITE pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

Facebook Comments Box