La jeune coiffeuse et marchande a été jugée et condamnée par le tribunal correctionnel de Mafanco à 2 ans avec sursis pour recel hier, jeudi 28 décembre 2022. Elle a été interpellée alors qu’elle avait en sa possession les 4 téléphones Android volés dont un Samsung, a appris un journaliste que Guineematin.com avait dépêché sur place.
Dans ses explications, Fatoumata Binta Bah dit avoir reçu les 4 téléphones des mains de son frère vendeur à Bordeaux (au grand marché Madina). Selon elle, c’est une des ses amies qui souhaitait acheter un téléphone donc qu’elle était en route pour les lui montrer lorsqu’elle a été appréhendée.
« C’est mon grand frère qui m’a donné ces téléphones qui ont été trouvés sur moi parce que mon amie voulait un téléphone Android mais elle n’avait que 750 000 francs guinéens, donc je voulais lui montrer ces téléphones », a-t-elle déclaré.
Revenant sur les circonstances de son arrestation, la mise en cause explique : « un militaire m’a trouvé dans un taxi alors que j’étais assise sur le siège passager de devant, il m’a demandé de descendre pour le suivre au commissariat de Gbessia. Quand j’ai demandé pourquoi, il a dit que c’était à cause des téléphones qui étaient dans mon sac », a-t-elle dit.
Après l’avoir longuement écouté, la représentante du ministère public a demandé au tribunal de requalifier les faits de vol aggravé en recel estimant que le vol n’a pas été commis par la prévenue.
« Il ressort des explications de Fatoumata Binta Bah que les téléphones sont issus d’un autre vol préalablement commis. Il a été fait dans un taxi qui est tombé en panne en cours de route. Le chauffeur a demandé aux passagers de descendre, c’est là que le vol a eu lieu », a-t-elle soutenu.
Le tribunal a accédé à la demande de qualification avant d’ordonner le début des réquisitions.
Prenant la parole, la représentante du ministère public a rappelé que les téléphones ont été retrouvés sur Fatoumata Binta Bah et qu’elle a d’ailleurs reconnu les faits.
« Elle a détenu les téléphones volés pour aller les montrer à sa copine, elle a servi d’intermédiaire, donc les faits de recel sont établis à son encontre », a-t-elle fait savoir, avant de demander qu’elle soit condamnée à 2 ans assortie de sursis et au paiement d’une amende d’un million francs guinéens.
Invitée à dire ses derniers mots pour sa propre défense, elle a demandé pardon et a promis de ne plus accepter qu’on lui confie quoi que ce soit.
Finalement, le tribunal a condamné Fatoumata Binta Bah à 2 ans avec sursis plus une amendé de 500 000 francs guinéens.
Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
