Mandiana : les habitants de Franceila abandonne l’or pour l’agriculture

C’est une ruée vers l’agriculture à Franceila, dans la préfecture de Mandiana. Les habitants de cette localité, notamment les jeunes, autrefois très enclins à l’exploitation artisanale de l’or, se sont désormais tournés vers l’agriculture pour vivre. Depuis une décennie, ils font des plantations qui leur réussissent à la perfection. En tout cas, ils sont aujourd’hui éblouis par le résultat de leur travail. Un travail qui fait d’eux les principaux fournisseurs du marché régional de Kankan en Orange, rapporte le correspondant de Guineematin.com à Mandiana.

C’est un exemple de reconversion qui contribue à la protection de l’environnement à Mandiana, où l’exploitation artisanale de l’or décime les cours d’eau. A Franceila, les plantations d’arbres fruitiers gagnent du terrain pour le bonheur des populations. En tout cas, les activités aurifères attirent quasiment personne dans ce village. Tout le monde semble avoir pris conscience des drames qu’engendre l’exploitation artisanale de l’or. Et, désormais, ils sont résolument tournés vers l’agriculture. Et, ils y prospèrent. Yaya Condé, la cinquantaine, réalise une recette de plus d’un million de francs guinéens par jour avec la seule vente de ses oranges.

Yaya Condé

« Moi j’ai commencé ma plantation il y a 15 ans. Mais, je n’ai même plus besoin de la mine aujourd’hui pour avoir de l’argent. Parce que les gens viennent ici, surtout ceux de Kankan, pour acheter en gros mes oranges. Et, je prends mon argent, je rentre. Actuellement, je peux faire une recette de plus d’un million de francs par jour », a-t-il indiqué avec beaucoup d’enthousiasme.

Abondant dans le même sens, cet autre agriculteur, Lancinet Diakité, magnifie sa reconversion à l’agriculture. Il a aussi sollicité l’accompagnement de l’Etat.

Lancinet Diakité, agriculteur

« On peut faire des fois un million de francs de recette par jour. Et, ceux qui vont à la mine nous disent souvent qu’ils ne gagnent rien ; parce que la mine, c’est juste un petit temps. Vraiment nous voulons une assistance de l’Etat et ses partenaires », a-t-il dit.

Dans leurs activités agricoles, ces paysans rencontrent un certain nombre de difficultés. Mais, leur plus grande préoccupation est surtout la conservation. Ils produisent en quantité, mais ils sont dépourvus de moyens de conservation. Conséquences, leurs fruits, notamment les oranges, pourrissent avec la vente. Mais, il y a aussi les difficultés liées à l’entretien des plantes. Ils n’ont quasiment aucune formation en la matière et certaines de leurs plantes s’assèchent sans qu’ils ne puissent réagir efficacement.

De Mandiana, Mamady Konoma Keïta pour Guineematin.com

Tel 625 81 03 26

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