Détournement à la DCS de Ratoma : le parquet de la CRIEF : demande la relaxe de Fatoumata Conté et Sahy Béavogui

Aly Touré, procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières

Les plaidoiries et réquisitions ont eu lieu ce mercredi, 15 février 2023, à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) dans le procès de l’ex directrice communale de la santé de Ratoma, Fatoumata Conté, et son comptable, Sahy Béavogui. Les deux cadres sont jugés pour détournement de deniers devant la chambre de jugement de la CRIEF.

Dans ses réquisitions, le procureur a demandé de les déclarer non coupables des faits mis à leur charge, a appris une journaliste de Guineematin.com qui a suivi le procès.

L’ex directrice communale de la santé de Ratoma, dame Fatoumata Conté ; et son comptable, Sahy Béavogui, sont poursuivis à la CRIEF pour des faits présumés de détournement de deniers publics. La journée de ce mercredi a été consacrée aux plaidoiries et aux réquisitions des parties au procès.

Dans sa plaidoirie, la partie civile a demandé à la Cour de condamner les prévenus au paiement d’un milliard 700 cent millions 083 mille 090 francs guinéens, et au paiement, à titre de dommages et intérêts, 500 millions pour réparation des préjudices subis par l’État guinéen.

Par contre, le Procureur va demander à la Cour de déclarer les prévenus non coupables des faits de détournement de deniers publics mis à leur charge. « Monsieur le président, en ce qui concerne la poursuite sur les faits de détournement de deniers publics, il y a lieu de les déclarer non coupables. Les faits sont insuffisants pour les retenir comme auteurs des détournements de deniers publics. Nous demandons qu’il vous plaise de déclarer dame Fatoumata Conté et sieur Sahy Béavogui non coupables des faits de détournement de derniers publics, et de les renvoyer des fins de la poursuite pour délit non constitué », a requis le parquet.

De leur côté, les avocats de la défense vont demander au président du tribunal de suivre les réquisitions du ministère public qu’il qualifie de déclaration honnête. « Je demande de prendre en compte, mot pour mot, les déclarations du ministère public, dont la déclaration est honnête ».

Après avoir écouté toutes les parties concernées, le tribunal a renvoyé le dossier au 22 février 2023 pour rendre sa décision.

Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box