N’Zérékoré : forte mobilisation pour la restitution du contenu du rapport des assises nationales

Dans le cadre de la vulgarisation du contenu du rapport des assises nationales, une délégation du comité national séjourne actuellement à N’Zérékoré. Après avoir tenu une session de vulgarisation du contenu dudit rapport avec les résidents le lundi dernier à la maison des jeunes, le comité dirigé par le préfet, le Colonel Alseny Camara a échangé hier, vendredi 17 février 2023, avec les non-résidents. Les échanges ont ciblé les sous-préfets, les représentants des jeunes, les leaders d’opinions des communes rurales dans la salle de conférence de la maison du paysan de N’Zérékoré.

La rencontre, présidée par l’assistant technique du comité national des assises à N’Zérékoré, vise à vulgariser les 45 recommandations contenues dans le rapport des assises nationales.

Alhassane Kaba, assistant technique du comité national des assises à N’Zérékoré

Alhassane Kaba, assistant technique à la préfecture de N’Zérékoré pour les assises nationales, est revenu sur les objectifs de cette démarche. « C’est dans le cadre de la vulgarisation du contenu du rapport des assises nationales dans la commune urbaine de N’Zérékoré. Donc, nous avons eu à organiser deux sessions :  la première session s’est tenue entre les résidents, notamment les cadres de la préfecture, la commune. Nous avons eu à échanger dans la salle de la maison des jeunes avec la population. L’objectif, c’était de comprendre leur avis sur les 45 recommandations qui ont été mises en place par le comité national des assises. Maintenant, nous avons pu vulgariser le contenu de ces 45 recommandations auprès d’eux. Nous avons essayé d’organiser des sessions, des travaux de groupes qu’on a essayés de mettre en place pour mieux connaître aussi leur inquiétude pour mieux savoir aussi si les 45 recommandations sont valables pour eux ou s’ils ont d’autres recommandations ou d’autres suggestions à ajouter pour que, arrivé à Conakry, nous prenions compte ça. L’objectif principal, c’est qu’avant que le CNT élabore une nouvelle constitution, nous allons venir auprès d’eux pour connaître leurs inquiétudes qui seront transformées en loi, et qui va figurer dans la nouvelle constitution. Pour que le guinéen qui se trouve aux confins de la Guinée puisse savoir qu’il a une voix au moins qui se trouve dans la nouvelle constitution. Donc, c’est pour cela que nous sommes là, pour rassurer la population de N’Zérékoré que le Colonel Mamadi Doumbouya n’a oublié personne », a déclaré Alhassane Kaba.

Amara Diabaté, membre du comité national des assises à N’Zérékoré

De son côté, Amara Diabaté, membre du comité national des assises à N’Zérékoré, a fait savoir que les échanges ont eu lieu en langue locale. « La deuxième session qui s’organise aujourd’hui, c’est à l’intention des délégués des sous-préfectures. On leur a expliqué les 45 recommandations qui ont été retenues. On leur a expliqué, en langue nationale, on leur a fait comprendre, même si tout le monde comprenait le français, mais nous notre devoir, c’est de leur expliquer pour qu’au retour, la vulgarisation ne s’arrête pas à leur niveau. C’est pour cela que nous avons multiplié toutes les informations à leur disposition. Ils vont retourner pour qu’à leur tour aussi, ils organisent des séances de travail pour expliquer ce que le comité national des assises a pu retenir », a-t-il expliqué.

Marie Luopou Haba, représentante des femmes de Gouécké

Marie Louopou Haba, représentante des femmes de la sous-préfecture de Gouécké, a plaidé pour la cause des femmes rurales. « Par rapport à la première recommandation jusqu’à la dernière des assises nationales, ça m’a intéressé, surtout la partie qui parle des femmes. Quand nous prenons l’exemple au temps d’Alpha Condé, ils ont envoyé une banque pour les femmes, la MUFFA à l’époque qu’ils avaient convaincu nous les femmes de Gouécké, on avait déposé l’argent dans le souci d’avoir un financement de nos groupements, mais en vain. On n’a pas eu notre argent ni le financement de nos projets. Et quand on pense à ça, ça me fait très mal et ça m’intrigue beaucoup et cela me pousse à dire que les femmes de Gouécké sont marginalisées. Nous ne sommes pas considérées. Ce que je peux demander, c’est l’autonomisation des femmes. Que le président de la transition n’a qu’à faire face aux problèmes des femmes, n’a qu’à aider les femmes surtout les femmes qui sont dans les communes rurales et districts, mais pas les femmes qui sont dans les communes urbaines ou dans les grandes villes qu’on peut aider, mais les femmes rurales », a plaidé Marie Louopou Haba.

chef d’escadron Faya Amara Kamano, sous-préfet de Yalenzou

Pour le chef d’escadron Faya Amara Kamano, sous-préfet de Yalenzou, cet atelier d’échanges lui a permis d’être outillés sur les conduites à tenir face à la gestion de sa localité. « Cet atelier nous a permis de connaître beaucoup de choses, car nous sommes dans un milieu où la plupart de nos populations sont analphabètes. Mais avec les ateliers comme ça, ça nous donne la force et la capacité de mieux diriger. Ce qui m’a beaucoup marqué, ce sont les recommandations qui sont en faveur de nos populations et c’est très important pour nous les administrateurs, puisque quand tu es avec les populations, il faut leur expliquer ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire. C’est ce qui m’a beaucoup marqué. Et après notre retour, nous allons faire la restitution à nos citoyennes et citoyens afin d’être outillés sur l’élaboration de la nouvelle constitution », a dit sous-préfet de Yalenzou.

Foromo Gbouo Lamah pour Guineematin.com

Tél : 00224 620 166 816/666 890 877

Facebook Comments Box