Sanctions de la CEDEAO : voici la réaction du Premier ministre guinéen, Dr Bernard Goumou

Dr Bernard Goumou, Premier ministre, chef du Gouvernement

Dr Bernard Goumou a dit ne pas vouloir faire de commentaire sur le sujet, mais il a tenu tout de même à faire une remarque. Le Premier ministre guinéen relève que le communiqué final de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a été signé par le président en exercice de l’organisation sous régionale, Umaro Sissoco Embaló, en lieu et place du président de la commission de la CEDEAO. Le chef du gouvernement répondait ainsi à la question d’un journaliste au cours d’un point de presse qu’il a animé ce mardi, 21 février 2023, à Conakry.

« Concernant la CEDEAO, nous avons commencé à consulter sereinement nos partenaires avec lesquels nous avons conclu un accord conjoint sur les 10 points du chronogramme de la transition. Et ce chronogramme est en train de se dérouler sur 24 mois depuis le 1er janvier 2023, dans le cadre d’un compromis dynamique. Vous aurez cependant relevé que le communiqué auquel vous faites allusion a été signé par le président en exercice de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO, en lieu et place du président de la commission de la CEDEAO comme c’est le cas toujours, j’allais dire souvent.

Mais pas de commentaire, le ministre des Affaires étrangères mène ses consultations, et il sera bientôt devant vous (la presse) avec le ministre porte-parole du gouvernement sur notre réaction », a déclaré Dr Bernard Goumou, avant d’exhorter la CEDEAO à accompagner la Guinée dans son processus de transition. « Nous demandons humblement à la CEDEAO, l’accompagnement nécessaire pour la conduite de cette transition selon le délai de 24 mois que nous avons signé », a lancé le Premier ministre guinéen.

Avant le sommet extraordinaire de la CEDEAO, tenu samedi dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, les ministres des Affaires étrangères de la Guinée, du Mali et du Burkina Faso avaient sollicité la levée des sanctions qui leur ont été imposées à la suite des coups d’Etat enregistrés dans ces trois pays. Mais la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO a rejeté cette demande. Elle a décidé non seulement de maintenir les sanctions existantes mais aussi d’imposer une interdiction de voyager aux membres du gouvernement et autres hauts fonctionnaires dans les trois pays.

 Les dirigeants de la CEDEAO ont aussi rejeté « totalement l’action unilatérale » prise par les Autorités de Transition en Guinée concernant la mise en œuvre de la feuille de route de la transition, réitérant « la nécessité d’ouvrir l’espace politique à toutes les parties prenantes des trois pays et d’assurer un dialogue politique inclusif ».

Alpha Diallo pour Guineematin.com

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