Dubréka : le calendrier des examens scolaires diversement apprécié au Collège-lycée Younoussa le Bon

Alpha Oumar Barry, professeur de Français, au Collège-Lycée Younoussa le Bon de Dubréka

Encadreurs, enseignants, élèves et autres acteurs de l’éducation viennent d’être situés sur la période du déroulement des différents examens scolaires de la session 2023. Le Ministère de l’Enseignement Préuniversitaire et de l’Alphabétisation (MEPU-A) a fait savoir que les 3 examens (CEE, BEPC et Bac) auront lieu du 5 au 20 juin. Ce calendrier est diversement apprécié au collège-lycée Younoussa le Bon de Dubréka où certains élèves et enseignants l’accueillent bien, alors que d’autres ne cachent pas leurs inquiétudes, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Le MEPUA a récemment rendu public le calendrier des examens scolaires au compte de la session 2023. Le Certificat d’Etudes Elémentaires (CEE), connu sous le nom d’Examen d’entrée en 7ème, se déroulera du 5 au 7 juin. Le Brevet d’études du premier cycle (BECP) aura lieu du 9 au 14 juin. Quant au Baccalauréat unique, il est prévu du 16 au 20 juin.

Alpha Oumar Barry, professeur d’Anglais au Collège-lycée Younoussa le Bon de Dubréka

Alpha Oumar Barry, professeur d’Anglais au Collège-lycée Younoussa le Bon de Dubréka, salue cette annonce qui ne vient pas à la dernière minute est d’accord avec ce calendrier annoncé par les autorités éducatives. « Nous accueillons cette nouvelle avec beaucoup de satisfaction parce que ça nous permettra de mettre les bouchées doubles pour épuiser les programmes et gagner du temps pour les révisions. C’est un sentiment de satisfaction pour les enseignants que le calendrier des examens nationaux de cette année soit connu tôt pour permettre de se préparer et préparer les candidats. Ce calendrier est un programme bien raisonnable et bien réfléchi. Comme vous l’avez constaté, je suis en classe en train de faire avec mes élèves des cours de rattrapage. En ce qui concerne le niveau d’avancement de mon programme, je suis actuellement à 60%. Mais, j’aimerais avoir bien de temps pour pouvoir bien préparer les candidats ».

Par ailleurs, cet enseignant conseille aux candidats aux examens de redoubler d’efforts. « Je conseille aux candidats de se rappeler des mauvais résultats de l’année passée et d’éviter d’être dans la même situation. Pour éviter cela, il faut bien se préparer, ne plus se coucher ou perdre du temps. C’est de lire toutes les leçons et de les maîtriser. Un candidat bien préparé n’est jamais surpris par un sujet, n’importe lequel. C’est de se mettre à la tâche. En ce qui concerne le sujet des caméras de surveillance, je doute bien de la faisabilité. Mais si ça se réalise, c’est bien salutaire », a déclaré monsieur Barry.

Par contre, Morlaye Camara, professeur de français au même collège-lycée Younoussa le Bon, pense que le gouvernement a sauté une étape qui était celle de dépêcher des inspecteurs dans les écoles pour connaître le niveau d’avancement des différents programmes des cours avant l’établissement et la publication du calendrier des examens.

Morlaye Camara, professeur de Français au Collège-Lycée Younoussa le Bon de Dubréka

« Je remercie le gouvernement d’avoir communiqué cette date pour que les enfants puissent savoir ce qui les attend surtout sur les dispositions prises. Mais nous avons reçu cette information avec beaucoup d’inquiétudes parce que nous avons pensé que le gouvernement allait dépêcher des inspecteurs, d’abord dans les écoles pour voir l’état d’avancement des programmes avant de fixer les dates des examens nationaux parce que si on doit évaluer les candidats, c’est bien, sur des programmes, mais si ces programmes ne sont pas allés jusqu’au bout, comment pensez-vous qu’on puisse évaluer les enfants ? Mais comme c’est le gouvernement, on ne sait pas quelles sont les dispositions qu’ils vont prendre après par rapport à ça. Sinon nous, nous avons des inquiétudes au niveau des élèves. Vous savez parfois, on ne tient pas compte de l’exécution des programmes de cours, on peut prendre les sujets à tous les niveaux. Il se peut que par endroit que les programmes ne soient pas achevés. Si les sujets sont choisis au début des programmes, ça peut arranger les candidats, mais si à la fin alors que certains n’ont pas fini les programmes, ce sont des problèmes pour les candidats. Pour l’installation des caméras de surveillance, c’est une chose que j’apprécie beaucoup, mais je pense qu’il faut aussi conscientiser les surveillants. Sinon, quelles que soient les dispositions qu’on va prendre, ça va toujours passer à côté », a indiqué Morlaye Camara, professeur de Français.

Djeliha Camara, élève de la 10è année au collège-lycée Younoussa le bon de Dubréka

Les candidats de cette école apprécient différemment la période choisie par le département de l’enseignement pré universitaire. Mariama Dian Barry, élève de la Terminale Sciences Sociales, se dit favorable au choix du gouvernement. « Ce calendrier des examens de 2023, nous l’accueillons à bras ouverts. Nous sommes prêts à affronter les épreuves. Le temps est serré mais nous ferons tout pour nous en sortir et pour cela, nous essayons d’assimiler nos leçons, surtout que nos professeurs sont en train de bien faire leur travail. Ce qu’on fera de plus, c’est de réviser à la maison puisque chaque temps compte, chaque minute compte. Donc, nous faisons tout pour aller avec le temps et ne pas faire que le temps nous laisse derrière », a-t-elle avancé.

Djeliha Camara, élève de la 10è année au collège-lycée Younoussa le bon de Dubréka

Au contraire, d’autres candidats se disent inquiets par rapport à l’évolution des programmes. C’est le cas de Djéliha Camara, élève de la 10ème année au collège-lycée Younoussa le bon de Dubréka. « Nous avons appris tristement cette nouvelle. Nos programmes ne sont pas encore terminés, le gouvernement a pris des dispositions pour annoncer la tenue des examens nationaux. Les dispositions que le gouvernement a prises sont dures. Ainsi, je conseille tout le monde de serrer la ceinture pour éviter de tomber dans le piège du gouvernement parce que si le gouvernement prenait sur les dernières parties des programmes, ça serait un piège pour les candidats. Mais, si c’est sur les premières parties du programme qu’on nous donne, nous pourrons bien nous en sortir », a dit la candidate au BEPC.

Mamadou Laafa Sow Pour Guineematin.com

Tél. : 622919225

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