Le meurtre de ce jeune a eu lieu dans la nuit d’hier à aujourd’hui, jeudi 20 avril 2023, au secteur 3 du quartier Samba, dans la commune urbaine de Kindia. C’était aux environs de 2 heures. Et, selon les informations confiées à Guineematin.com, la victime (Mamadou Diouhé Diallo) a été tué par balle par un groupe de bandits qui voulait s’attaquer à une boutique tout près de la mosquée.
« Nous étions dans la mosquée en train de prier, au même moment certains jeunes faisaient du thé dehors. C’est ainsi que 4 malfrats sont venus escalader les murs de la cour où est collée la boutique d’alimentation et de transfert d’argent. Les deux personnes qui dormaient dans la boutique ont crié, les jeunes qui faisaient du thé sont venus au secours, l’un d’entre eux est parti à la mosquée en disant : à l’aide, les bandits nous ont attaqués. Certains jeunes et moi, nous avons laissé la prière pour venir apporter notre soutien. Arrivés sur les lieux, à quelques mètres, on voyait les bandits tirer partout. Et, la victime, Thierno Mamadou Diouhé, qui était à la prière tout comme nous s’était caché derrière un poteau. C’est pendant qu’il voulait changer sa position qu’il a reçu une balle au niveau de sa poitrine. Et, la balle a traversé. Nous l’avions pris pour l’hôpital, mais il saignait beaucoup. Avant d’arriver, il a succombé », a expliqué Abdoulaye Baldé, chef animateur des jeunes de Sambaya.
A l’hôpital régional de Kindia, le dépôt de corps de Mamadou Diouhé Diallo a été confirmé ce jeudi.
« C’est avec beaucoup de tristesse et de désolation que nous avons reçu hier, aux environs de 3 heures, le dépôt de corps d’un jeune du nom de Thierno Mamadou Diouhé Diallo, âgé de 25 ans, marchand, domicilié au quartier Sambaya, qui a été tué par balle par un groupe de bandits. La famille de la victime a déposé le corps à notre niveau ici. Il est mort par tire des balles réelles au niveau de l’hémithorax droite qui a créé une plaie punctiforme et comminutive qui est même sortie au niveau de dos qui a créé une large plaie » a expliqué Dr Moussa Camara, le chargé de la cellule de communication à l’hôpital régional de Kindia.
Au parquet du tribunal de première instance de Kindia, on annonce que des enquêtes ont été ouvertes pour retrouver les auteurs de ce meurtre.
« Nous avons le regret d’enregistrer en deux jours des cas d’attaque à main armée dans lesquels nous avons perdu deux jeunes à Tafory avant-hier et hier nuit à Sambaya. Alors, les enquêtes sont en cours ; mais, pour le moment, personne n’a été interpellé. Les indications données, tout porte à croire que c’est la même bande qui est en train d’opérer sur des motos et qui circulent dans la ville de Kindia et dans les périphéries. Tout de suite, ce matin, j’ai échangé avec la police, la gendarmerie. Vous nous avez trouvés, on devait tenir une réunion d’urgence pour revoir nos stratégies de sécurisation de la ville. La famille souhaiterait qu’il soit inhumé à 14 heures. Nous n’avons pas d’objection par rapport à cela. J’ai déjà instruit à la police de déposer non seulement l’autorisation d’inhumation au médecin légiste, mais aussi la réquisition à médecin pour que d’ici 14 heures, les légistes fassent les examens nécessaires avant de livrer le corps à la famille. C’est comme ce qui est arrivé hier : le jeune qui a été tiré n’était pas la cible, il était venu au secours de celui qui était en danger. Alors, nous présentons nos condoléances à toutes ces familles éplorées et nous n’allons pas rester bras croisés. Après ici, je vais alerter le préfet, le gouverneur, ensemble on va conjuguer les efforts, redéfinir notre mode d’action sur le terrain, pour voir comment nous pouvons mettre main sur tous ces gens-là. Parce qu’il faut reconnaître qu’il y a eu la semaine dernière une attaque à main armée sur la nationale entre Kolenté et Kindia. Je crois que ça doit être le même groupe. Tout porte à croire que les renseignements qu’on nous donne sont les mêmes personnes, mais qui se déplacent à Moto », a indiqué Damou Camara, le procureur de la république près le tribunal de première instance de Kindia.
De Kindia, Amadou batouala Diallo et Mohamed M’bemba Condé pour Guineematin.com
