La journée mondiale de la liberté de la presse est célébrée ce mercredi 3 mai 2023 à travers le monde. Le difficile exercice du métier de journaliste est au centre des débats. C’est dans cette dynamique que la directrice régionale de l’information et de la communication de la Moyenne Guinée, interrogée par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture, est revenue les difficultés qui assaillent la corporation dans cette partie de notre pays avant d’inviter les hommes de médias à se former pour bien jouer leur rôle.
« Certes, les journalistes rencontrent assez de difficultés dans l’exercice de leur métier. Pour ce qui est du courant électrique par exemple, nos confrères de Mamou eux peuvent se servir de cette denrée pour faire fonctionner les stations de radio. Ce qui est loin d’être le cas à Labé où les responsables de radios souffrent le martyr pour gagner un bidon de carburant chaque jour. A côté, nous savons aussi que le salaire des journalistes ne leur permet pas de vivre dignement », a dit d’entrée Kadiatou Téliwel Diallo.
Malgré ces difficultés, la directrice régionale annonce qu’une semaine sera dédiée à la célébration de cet évènement, en différé. « Cette année, le Ministère de l’Information et de la Communication va célébrer l’événement sous forme de Semaine nationale des métiers de l’information et de la communication (SENAMIC), du 23 au 27 mai prochain, sous le thème « informer et communiquer pour une refondation réussie ‘’ à Conakry. Et parallèlement, en région, il y aura aussi des activités. Le 23 mai, la célébration se fera à Nzérékoré, le 24 mai à Kankan, le 25 mai à Labé, et le 26 mai à Kindia. Si je prends le cas de la région de la moyenne Guinée, ce sont des activités d’exposition des médias, des agences de communication et des régies publicitaires. Également, il y aura une conférence, une table ronde et un match de Gala », a fait savoir Kadiatou Téliwel Diallo
Dans la foulée, la directrice régionale de l’information et de la communication s’est félicitée du professionnalisme qui caractérise les journalistes de sa zone d’intervention, avant de formuler des doléances pour l’acquisition d’une maison de presse à Labé, différente de cette de Mamou, qui est commune à toute la moyenne Guinée. « Parlant de la liberté de la presse, je me réjouis d’autant plus que les journalistes de Labé, dans leur majorité, obéissent aux règles d’éthique et de déontologie. C’est pourquoi à date, aucun journaliste de la région n’est inquiété. Pour ce qui est de la maison de la presse, c’est vrai que la région de Labé n’en dispose pas pour l’instant. Mais actuellement, je suis en train de préparer des documents pour solliciter auprès des partenaires d’abord pour l’obtention d’une maison de presse à Labé, histoire de décongestionner celle qui se trouve à Mamou et ensuite équiper cette maison. Donc, j’ai commencé à rédiger les documents et quand le tout sera fini, je mettrais ces documents à la disposition des personnes concernées pour voir si nous pouvons avoir une aide. Donc, je profite de cette journée pour inviter les journalistes à se former pour pouvoir relever le défi », a-t-elle conseillé.
Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com
