La Guinée a été endeuillée mercredi dernier, 10 mai 2023, lors des manifestations pacifiques organisées par les Forces Vives de Guinée dans le grand Conakry. Selon les déclarations des forces vives, 7 de nos compatriotes ont été tués, dont Thierno Ousmane Diallo, un marchand de 21 ans, résidant à Yimbaya Tannerie dans la commune de Matoto. Le père du défunt, Thierno Souleymane Diallo, interrogé par un reporter de Guineematin.com hier, vendredi 12 mai 2023, demande l’aide des autorités pour mettre aux arrêts l’auteur du meurtre de son fils. Il pointe du doigt un agent en civil, descendu d’une voiture non immatriculée muni d’une arme de guerre, dont la vidéo et les images circulent abondamment sur les réseaux sociaux.
L’émotion est encore vive dans la famille de Thierno Souleymane Diallo du secteur 4, relevant du quartier Yimbaya Tannerie, dans la commune de Matoto. Il a perdu son fils, tué par balle le mercredi 10 mai à l’occasion de la manifestation appelée par les Forces Vives.
Selon le père de famille, son fils Thierno Ousmane a été abattu d’une balle dans la tête alors qu’il traversait la route avec ses camarades pour fuir les agents de maintien d’ordre.
« Thierno Ousmane Diallo, c’est mon fils. C’est avec lui que je fais mes activités de commerce. Mais mercredi, 11 mai dernier, j’étais à l’intérieur avec mes épouses au décès de sa grand-mère maternelle, c’est-à-dire ma belle-mère. Ce jour, on l’a trouvé couché au salon chez moi ici, puis on lui a dit de se lever. Peu après, il est allé rejoindre ses amis. Puis, les agents sont venus les trouver ; et immédiatement, ils ont quitté les lieux pour traverser la route pour rejoindre l’autre bout. C’est là que son meurtrier est venu lui tirer dessus au niveau de sa tête qui a été écrasée. Grâce au concours des uns et des autres, que je remercie ici, il a été immédiatement conduit à la clinique. Actuellement, son corps est à la disposition des médecins et des autorités judiciaires. Le procureur a dit d’attendre que tout ce qu’il faut faire pour le corps soit fait avant qu’il ne soit mis à notre disposition pour l’enterrement », a expliqué Thierno Souleymane Diallo.
Par ailleurs, ce père de famille, très affligé par cette perte brutale de son fils, demande justice. « Je demande à tout le monde, y compris les médias, de nous aider à mettre aux arrêts l’homme qui avait le fusil, en train de se promener sur le lieu où mon fils a été tiré. Tout le monde l’a vu, il a été filmé. Au moment où mon fils Thierno Ousmane a été tiré, c’est à ce moment que cet homme a été lui aussi vu en train de se promener avec son fils. Tout le monde a vu celui qui a tiré sur mon fils. Personne d’autre n’a tiré si ce ne sont pas les gens qui se promenaient avec des fusils au milieu des agents de maintien d’ordre. Je demande à l’Etat, aux institutions nationales et internationales, aux différentes coordinations, de nous aider à connaître celui qui a tué notre fils. Je ne pardonne pas et je ne pardonnerai jamais à celui a tiré sur mon fils. Si j’ai la possibilité, je me battrai jusqu’à voir celui qui tué mon fils et voir qu’il est mis à la disposition de la justice, pour qu’il soit jugé et sanctionné à la hauteur de sa forfaiture. Je demande à toutes les 4 coordinations de la Guinée, la presse, la communauté nationale et internationale, de nous aider à mettre main sur celui a tué mon fils pour qu’il subisse la rigueur de la loi », a plaidé le père de Thierno Ousmane Diallo.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
