Kindia : de nombreux acteurs échangent sur le renforcement de la culture et des pratiques de confiance dans le domaine de la réconciliation nationale

Les agences du Système des Nations Unies (ONU Droits de l’Homme en Guinée, PNUD, UNFPA) en collaboration avec le gouvernement guinéen organisent une session d’échanges et de partage d’expérience avec les autorités locales, les ONG et société civile de Kindia. Les débats, ouverts hier mardi 16 mai 2023, vont porter sur la culture et des pratiques de confiance favorisant la cohésion sociale et le processus de réconciliation. Elle s’inscrit dans le cadre du projet financé par le Peace Building Fund pour solder l’ensemble du passif historique relatif aux violations graves des Droits de l’homme dans notre pays, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Mamadou Lamarana Ditinn Diallo, chef de cabinet au gouvernorat de Kindia

Cette session de 3 jours regroupe une cinquantaine de participants. Elle a été présidée par Mamadou Lamarana Ditinn Diallo, chef de cabinet du gouvernorat de Kindia. « Le choix du thème qui nous réunit en ce jour « le renforcement de la culture et des pratiques de confiance dans le domaine de la réconciliation nationale », revêt une importance capitale dans ce contexte de transition et cadre bien avec l’engagement de la cohésion nationale et la réconciliation nationale, une priorité, telle que stipulé à l’article 2 de la charte de la transition. Je vous exhorte donc à plus d’assiduité afin d’assimiler tout l’enseignement qui sera dispersé par les éminents experts du partenaire TRUST-INSIDE. C’est le lieu pour moi d’exprimer ma chaude reconnaissance au Système des Nations Unies pour l’organisation du présent atelier et le choix porté sur notre capitale régionale pour abriter cette importante rencontre », indique le chef de cabinet du gouvernorat de Kindia.

Éric Aimé Sémien, chef Unité de renforcement des capacités et coopération technique

Pour sa part, Éric Aimé Sémien, chef Unité de renforcement des capacités et coopération technique, fonctionnaire ONU Droits de l’homme, a expliqué le sens de cette activité. « Cette activité s’inscrit dans le cadre d’un projet sur la cohésion sociale, appuyé par le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix. C’est un fonds que tout le monde connait et qui appuie tous les efforts inlassables des Etats dans le sens de la consolidation de la paix. La question de consolidation de la paix, de la cohésion sociale, du rapprochement des communautés et de la confiance est une question d’intérêt majeur en République de Guinée dans le contexte actuel de transition. La Guinée est un grand pays avec plusieurs peuples, et dans le cadre du renforcement des liens entre ses peuples, il était bon que nous organisions cet atelier en vue de faciliter les échanges de dialogue et impacter positivement les réflexions dans le cadre de la réconciliation nationale et la rédaction d’une nouvelle constitution. Sans vouloir agir à la place des autorités guinéennes, c’est un partenariat en vue d’apporter la modeste contribution qui est celle des Nations unies aux efforts inlassables mis en place par les autorités de Guinée. La cité de Kindia est une cité emblématique en matière de réflexion, la plupart des réflexions sont productives et permettront d’aider la Guinée. Nous sommes très heureux de l’accompagnement des autorités locales. En définitive pour nous, cette activité est la première de toute une série qui viendra et qui consistera à aider le peuple de Guinée à favoriser le rapprochement. À travers cette session, ONU Droits de l’Homme entend mettre en œuvre son mandat d’appui à la promotion et à la protection des Droits de l’homme, singulièrement renforcer la confiance entre les parties prenantes dans le domaine de la cohésion nationale et du processus de réconciliation nationale », a dit Éric Aimé Sémien, chef Unité de renforcement des capacités et coopération technique, fonctionnaire ONU Droits de l’homme.

Mme Cynthia Petrigh , conseillère paix et développement Nations Unies Guinée

Cynthia Petrigh, conseillère paix et développement des Nations Unies Guinée, a dit toute l’importance de cette activité. « Je suis en Guinée il y a de cela deux ans et demi, mais je crois que cette session qui s’ouvre aujourd’hui est probablement la plus importante à laquelle je vais contribuer. Je félicite le bureau guinéen aux commissariats pour les droits de l’homme. Je pense que la Guinée est un beau pays, on se demande tous comment ça se fait que c’est le seul pays à l’inverse de tous ses voisins qui n’a jamais connu de guerre. Malgré tous ses problèmes et défis, elle n’a jamais cédé à cette tentative. On se demande tous quel est cet ingrédient, nous sommes en train de chercher ces raisons qui ont mené à cette situation exceptionnelle parce que nous pensons qu’il y a quelque chose de très important qui se passe en Guinée qu’on doit comprendre, préserver, et faire connaître. Nous avons la chance d’être dans une période de transition où à la prise du pouvoir par le CNRD, le président a dit nous allons regarder ensemble, écrire ensemble une constitution, sortir ensemble de ce problème, travailler ensemble pour le développement, et pour faire cela, on a besoin d’un certain nombre de choses, mais on a aussi besoin de la confiance. Cette session est importante parce qu’elle fait partie de l’agenda de la transition. D’une manière générale, il s’agit d’aider la Guinée à solder l’ensemble du passif historique relatif aux violations graves des droits de l’homme et contribuera au renforcement de l’état de droit, la Consolidation de la paix et la coexistence pacifique entre les populations », a-t-elle expliqué.

Depuis Kindia, Mohamed Condé pour Guineematin.com

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