Débordé par les patients, l’hôpital préfectoral de Siguiri est dans une situation pas enviable. La pédiatrie est le service le plus affecté avec un notoire manque de lits. Quatre patients peuvent occuper un seul lit. A cela s’ajoute l’agression des moustiques et des cafards qui ne font pas de cadeaux aux patients. Tel est le constat fait sur place par le correspondant de Guineematin.com basé dans la préfecture.
Rencontré à la pédiatrie, Mohamed Lamine Doumbouya, père d’une patiente, a expliqué sa mésaventure. « Nous sommes à l’hôpital préfectoral de Siguiri depuis cinq jours. C’est ma fille qui est malade, elle souffre du palu ; mais vraiment, c’est un véritable calvaire. Il y a problème de place qui se pose, quatre patients pour un seul lit d’une place. C’est vraiment décevant. Les patients ne peuvent même pas dormir. Il faut qu’ils fassent une analyse profonde sur cette situation, sinon la population de Siguiri est plus grande que cet hôpital », a-t-il laissé entendre.
Au-delà du manque de places, les patients sont aussi obligés de payer la nuit à au moins 140 000 GNF. Karim Simagan, un autre chef de famille, exprime son désarroi. « Je suis venu à l’hôpital préfectoral, on m’a dit que mon enfant a du palu, mais vraiment c’est difficile. Non seulement il y a manque de places, mais aussi c’est le palais des moustiques et cafards. Quand ton enfant finit de prendre la perfusion, il faut te déplacer pour chercher une femme pour déconnecter la seringue. C’est une véritable bataille », s’est-il plaint.
De Siguiri, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
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