Des inconnus ont perpétré une attaque à main armée dans la nuit d’hier, mardi 6 juin 2023, à 22 heures, au quartier Tanènè marché, secteur Bundès, dans la commune de Matoto. C’est le gérant d’une agence de transfert électronique d’argent qui a été attaqué la cible de trois assaillants venus sur une moto. Ils ont blessé le gérant Alia Camara avant d’emporter son sac contenant des sommes d’argent, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Lansana Soumah, communément appelé Lana Soumah, témoin des faits, est revenu sur ce qui s’est passé. « Hier soir, quand j’ai fini de dîner avec mon ami, une dame est venue dire à Alia de lui faire le transfert. La somme de 5000 GNF, puis elle m’a demandé de lui acheter un pass internet. J’ai essayé d’acheter le forfait internet, malheureusement le réseau n’était pas bon. Tout d’un coup, j’ai vu trois personnes sur la moto. Un d’entre eux était cagoulé. Ils se sont arrêtés devant nous. Un d’entre eux est descendu et a pointé l’arme sur Alia. Le 2ème a pointé également l’arme sur moi. Je pense qu’ils avaient une arme PMAK. Le bandit portait un pardessus et un pantalon militaire, puis une chaussure en plastique. Celui qui a pointé l’arme sur Alia Camara a demandé à ce qu’il lui donne son sac où se trouve son argent. Mais, Alia s’est accroché à son sac qu’il portait à l’épaule. C’est là que le bandit lui a tiré dessus, au niveau du bras gauche. Et dès qu’ils ont dirigé la tête de l’arme sur moi, j’ai pris la fuite pour descendre vers le couloir où se trouve la baraque. Après, ils ont commencé à tirer de partout. Nous ne les connaissons pas. Mais, c’est comme si c’est quelqu’un qui a été ciblé par cette attaque. J’ai pris la fuite pour sauver ma peau. La dame aussi a pris la fuite. Après, ils ont pris le sac où se trouvait l’argent pour prendre la fuite », a-t-il expliqué.
Poursuivant, Lansana Soumah dit que son ami a été conduit aussitôt à l’hôpital pour des soins. « Le voisinage est sorti pour voir ce qui s’est passé. Vu que Alia a été blessé au bras et qu’il saignait beaucoup, on a cherché à l’envoyer à la base militaire. Arrivés là-bas, ils nous ont dit qu’ils ne peuvent pas le soigner, parce qu’ils n’ont pas de radio, car la balle a traversé son bras et que l’os est touché. Du coup, nous sommes allés à Donka. Là-bas aussi, ils nous ont dit qu’ils n’ont pas de place. Finalement, c’est à l’hôpital Ignace Deen qu’il a eu les premiers soins et a commencé à parler un peu. Sinon, avant qu’on arrive là-bas, il tremblait, faisait des vertiges, et ne parlait pas. Après examen, ils nous ont dit qu’il a eu une fracture d’os au niveau du bras. Il est actuellement alité au CHU Ignace Deen où il doit subir une opération au niveau du bras », a fait savoir ce témoin oculaire de l’attaque.
En outre, Lansana Soumah déplore l’insécurité de plus en plus grandissante et interpelle les autorités. « Ce que je déplore de plus, c’est l’insécurité que nous vivons ici, alors que nous nous sommes à quelques mètres de la rentrée principale du camp Alpha Yaya Diallo, et il n’y a que des hommes de l’armée qui habitent dans cet entourage. Ce n’est pas la première attaque. Tout récemment, deux personnes à moto ont arraché le sac d’une dame sur cette route aussi. Je ne sais plus quoi dire, j’ai peur de cette zone maintenant. Et je regrette que, malgré tous ces tirs qui ont retenti ici hier, qu’aucune inspection ne soit là jusqu’à présent pour savoir ce qui s’est passé, alors que ces tirs ont eu lieu à 22 heures et ont créé de la panique dans tout le voisinage… Je demande au gouvernement de renforcer la sécurité des citoyens, en faisant des patrouilles la nuit, car nul n’est en sécurité actuellement à Conakry », demande-t-il.
Fatoumata Diouldé Diallo pour Guineematin.com
