Les travaux de construction de la route nationale N°1, Coyah-Mamou-Dabola, distante de 370 km de Conakry et la reconstruction des voiries de Conakry avec deux échangeurs (Matoto et Kagbélen), lancés en mai 2019, ont fait l’objet d’autorisation de ratification de deux avenants, ce mercredi, 14 juin 2023, par le Conseil national de la transition (CNT), en présence des ministres des travaux publics et des infrastructures, Elhadj Gando et de son homologue de l’économie et des finances, Moussa Cissé, a constaté Guineematin.com, à travers un de ses reporters.
Alors que la fin de ces travaux réalisés par des entreprises chinoises était prévue depuis 2022, après évaluation, le département des travaux publics et des infrastructures a jugé nécessaire de présenter aux Honorables Conseillers nationaux de la transition deux avenants en vue d’apporter les corrections nécessaires sur ce qui est déjà fait et envisager des confortatifs le long du tronçon et de la voirie.
Dans le rapport présenté par la Rapporteure générale du CNT, Fatima Camara, il est précisé que les avenants aux conventions de prêts portent sur le « Projet de réhabilitation de la voirie urbaine de Conakry » et le «Projet de construction de la Route Nationale Coyah-Mamou-Dabola». Tous sont conclus le 21 avril 2023 entre Industrial and Commercial Bank of China Limited (ICBC) et The Export-Import Bank of China, d’une part, et la République de Guinée, de l’autre.
Faisant l’historique de cet accord, l’Honorable Fatima Camara a expliqué que ces travaux font partie d’une convention entre la Guinée et la Chine et porte sur une enveloppe globale de 20 milliards de dollars contre des mines guinéennes.
« Il est important de rappeler que ces deux accords découlent de l’accord stratégique sino-guinéen, communément appelé ‘’Accord mines contre infrastructures’’, signé en septembre 2017, pour une enveloppe globale de 20 milliards de dollars US, dont le remboursement est adossé aux revenus tirés de l’exploitation des projets miniers Chalco, CDM-Henan et China Power Investment (CPI) »
Des situations imprévues liées au Covid 19 ayant intervenues entre temps n’ont pas permis de respecter les délais qui ont été finalement prolongés d’un peu plus d’une année, selon la rapporteure générale du CNT.
« La survenance d’un cas de force majeure, en l’occurrence la pandémie de la COVID 19, a amené les parties contractantes à introduire des avenants aux contrats initiaux, en vue de l’achèvement des travaux. Ainsi, prévu pour un délai de 35 mois à compter de juin 2019, le ‘’Projet de réhabilitation de la voirie urbaine de Conakry’’ se voit prolonger de 13 mois. Le ‘’Projet de construction de la Route Nationale Coyah-Mamou-Dabola’’, dont la date initiale d’achèvement était fixée au 7 février 2022, a connu, quant à lui, une rallonge de 16 mois », a-t-elle dit devant le CNT.
Au terme des débats et après les interventions jugées satisfaites des ministres suscités, les Conseillers ont unanimement approuvé l’autorisation de ratification, sous l’égide de leur Président, Dr Dansa Kourouma.
A rappeler que ces travaux financés à 85% par la Chine dans le cadre de cet accord stratégique avec la Guinée (Infrastructures contre mines, signé en 2017) devraient coûter la bagatelle de 357 millions de dollars américains pour un tracé communautaire au standard de la CEDEAO d’une route de 2×1 voies et large de 7 m, reliant la préfecture de Coyah à celle de Dabola via Kindia et Mamou. Pour le cas des voiries de la capitale, ces infrastructures portent sur 225 km, deux échangeurs (Matoto et Kagbélen) pour 220 millions de dollars et concernent les communes de Kaloum, Dixinn et Matam.
Abdallah BALDE pour Guineematin.com
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