Ibrahim Condé, 1er de la République au BAC FA (SS) : « c’est un rêve pour moi d’être un théologue et un économiste »

Ibrahim Condé, 1er de la République au BAC franco arabe (SS)

Comme indiqué dans nos précédentes dépêches, les résultats du baccalauréat 2023 ont été catastrophiques avec moins de 27,46% d’amis toutes options confondues. Cependant, de nombreux candidats se sont illustrés en occupant les premières places. C’est le cas du premier de la République en Sciences Sociales, Ibrahim Condé, candidat du groupe scolaire franco-arabe Aly Boun Abi Tolib de la Cimenterie, dans la préfecture de Coyah. Trouvé chez lui par un reporter de Guineematin.com dans l’après-midi de ce, dimanche 16 juillet  2023, le jeune homme n’a pas caché sa joie.

Selon Ibrahim Condé, ce résultat lui procure un sentiment de satisfaction. Et pour lui, cette réussite est le fruit d’un résultat collectif. « Aujourd’hui, je suis ému, comblé de joie pour ce résultat qui me place au sommet du classement des admis… J’ai rêvé de cette place depuis l’école primaire ; mais, ça n’a pas été facile. C’est un rêve pour moi qui s’est réalisé aujourd’hui ; et, je m’attendais à ce classement, même si j’étais inquiet. Quand je voyais l’effectif pléthorique et le niveau des candidats, ça m’inquiétait. Ça me mettait des doutes dans le cœur. Donc, ce n’est pas une telle surprise pour moi. Cette réussite est un effort collectif venant de plusieurs personnes : des parents, mes encadreurs de l’école, les amis et aussi des connaissances. Il y avait quand-même toujours un encouragement qui venait des parents et des professeurs qui se sont sacrifiés pour nous. On me disait toujours que je serai lauréat. Donc, je dirais que c’est une réussite collective venant de plusieurs côtés », a-t-il indiqué. 

Ibrahim Condé, 1er de la République au BAC franco arabe (SS)

Selon Ibrahim Condé, c’est depuis le collège qu’il a commencé à se préparer pour être parmi les lauréats au baccalauréat. « Je me suis fixé un objectif ; et puis, j’ai tracé des plans pour aboutir à cet objectif. Donc, depuis le BEPC, j’ai constaté une baisse de niveau. C’est à partir de là que j’ai commencé à fournir beaucoup d’efforts en préparant le BAC, en lisant des documents et en assistant aussi les professeurs pour les cours supplémentaires. J’ai fait des cours de vacances depuis le mois de juillet passé jusqu’au jour du BAC. Donc, ça a été mon secret pour décrocher la première place », a-t-il dévoilé. 

Comme tout autre candidat qui vient de décrocher son bac, Ibrahim Condé rêve de devenir un grand économiste. « Une fois à l’université, je veux étudier et maîtriser les sciences économiques et j’ai un rêve particulièrement qui est la maîtrise de la religion, notamment la théologie dans sa profondeur. Donc, c’est un rêve pour moi d’être un théologue et un économiste », a-t-il précisé.

S’adressant à ses camarades qui n’ont pas décroché le BAC, notre interlocuteur leur demande plus d’efforts et surtout de ne pas céder à un premier échec. « J’ai un message pour eux ; car la vie, c’est la chance qui accompagne l’effort. On peut fournir l’effort ; mais, si la chance ne sourit pas, ça ne va pas aboutir. Le message que je lance envers ces amis, c’est de continuer et de ne pas se décourager. Échouer une fois, ce n’est pas un échec ; mais, abandonner totalement, c’est ça un échec. Donc, je leur demande de recommencer et de fournir beaucoup plus d’efforts pour qu’ils soient heureux aussi comme nous aujourd’hui. Il ne faut pas de se décourager », a-t-il conseillé.

L’enseignement franco arabe est souvent sous-estimé par les autorités éducatives. En tout cas, si on s’en tient aux dires d’Ibrahim Condé. C’est pourquoi il saisit l’occasion de notre entretien pour attirer l’attention des autorités de la transition sur le calvaire que vivent les écoles franco arabe en République de Guinée. 

Ibrahim Condé, 1er de la République au BAC franco arabe (SS)

« Mon message envers le ministre Guillaume Hawing et envers les autorités de la transition, notamment monsieur le président, le Colonel Mamadi Doumbouya, c’est de les remercier de faire du mérite leur priorité. J’implore aussi leur grâce envers notre enseignement qui est le franco arabe. On constate aujourd’hui une mise de côté que nous subissons. Je leur demande d’améliorer les conditions de ces élèves franco arabe sur le plan des bourses scolaires et sur tous les plans éducatifs. Il faut une petite amélioration. Nous voulons être traités au même pied d’égalité que l’enseignement général ; car, nous sommes aussi des fils de ce pays », a-t-il lancé.

Mohamed Guéasso DORÉ pour Guineematin.com

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