La Fédération guinéenne de tennis (FGT) est inquiète de l’incapacité des autorités du pays à faire face à ses obligations à moins de 48 heures de la tenue du championnat d’Afrique des moins de 12 ans en Mauritanie. Le doute plane sur la possibilité pour les jeunes guinéens d’y prendre part. La FGT a tenu à exprimer son désarroi par rapport à cette situation à travers une conférence de presse organisée ce jeudi, 20 juillet 2023 à Conakry, a appris sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A moins de deux jours de la tenue de cette compétition, l’équipe de tennis de Guinée des moins de 12 ans n’a toujours pas reçu d’ordre de mission pour participer à cette compétition programmée en Mauritanie.
Mamadouba MAKADJI, entraineur national de tennis, demande à ce que l’Etat fasse des efforts pour ne pas manquer cette compétition. « Il faut vraiment que l’Etat essaye de voir les voies et moyens pour que nous puissions participer à cette compétition, pour ne pas que nous perdions ce que nous avons préparé durant des années. Pas que pour ces jeunes, qu’ils essayent de voir un peu le volet et la portée de ce que nous voulons pour la génération future. Parce que si tu demandes des résultats à quelqu’un, il faut qu’on travaille professionnellement pour que les choses se passent correctement. C’est notre préoccupation et c’est ce que nous pourrions demander à l’Etat pour qu’il puisse voir réellement. Nous allons aussi perdre le projet de coupe Davis. C’est le projet le plus phare de tous les pays dans lesquels le tennis est pratiqué. C’est comme si tu parlais de coupe du monde. On va jouer contre les pays qui ont un niveau élevé. Et nous aussi, on va bien se préparer, on va faire des stages pour essayer de participer à cela. Qu’à cela ne tienne, nous vous interpellons monsieur le président que vous veniez au secours de ces jeunes en particulier, mais en général de la jeunesse guinéenne parce que c’est ce qui est plus important », a dit Mamadouba Makadji.
Poursuivant, Mamadouba Makadji a expliqué les tracasseries que la fédération traverse pour regrouper ces jeunes. « Il y a une fille de Siguiri, qui n’a que 11 ans, qui vient de 700 kilomètres. On a trois joueurs de Kamsar, un jeune de Fria et un autre qui est avec nous ici. Entretenir tous ces jeunes, y compris les encadreurs, ce n’est chose aisée. Je profiterai de cette occasion pour remercier la fédération surtout les parents de ces jeunes qui sont au terrain avec nous il y de cela deux semaines pour pouvoir préparer ces jeunes afin qu’ils puissent participer. Si ces jeunes ne participent pas à cette compétition, ce serait comme si on avait mis du sable dans du miel. Parce que ce sont ces jeunes qui sont la relève de cette fédération dans quelques années. Imaginez qu’ils jouent à 12ans ; après, c’est une compétition de 14 ans, ainsi de suite, junior, 18 ans. Donc, si nous les préparons, nous pourrons faire quelque chose de bien dans les prochaines années, surtout sans que nous perdions le projet Jeune Tennis Initiative (JTI) avec la fédération internationale », a laissé entendre monsieur Makadji.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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