Contrairement aux autres sous-préfectures de Siguiri, la sous-préfecture de Naboun est en manque criard d’infrastructures sécuritaires depuis quelques années. Ce village frontalier avec la République du Mali, n’a ni commissariat ni gendarmerie. Cette situation préoccupe les populations de cette localité, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Avec une population estimée à plus de 32 000 habitants, Naboun est la seule sous-préfecture de Siguiri confrontée à ce manque de service de sécurité. Tandis que deux principales traversent cette localité pour la République du Mali. Cette situation devient de plus en plus inquiétante.
« Nous vivons dans l’insécurité. Excepté le sous-préfet, il n’y aucun autre agent de force de défense et de sécurité alors que Naboun est une grande sous-préfecture. Nous avons eu des difficultés liées à l’insécurité. Pour trancher un différend entre les populations, il faut se rendre jusqu’à Siguiri centre parce que nous n’avons pas de gendarmerie et de commissariat. Quand les conflits s’éclatent, il faut appeler les autorités de Siguiri, qui viennent parfois en retard », a martelé Karinkan Keïta.
Cet autre citoyen demande l’implication des autorités compétentes pour offrir une sécurité digne de nom aux riverains de cette zone. « Nous demandons aux autorités de nous aider à avoir un commissariat et une gendarmerie. Si elles feront cela, nous serons en sécurité », a sollicité Souleymane Camara.
Cette insécurité qui perdure dans ce village, n’est pas sans conséquence. Récemment, un conflit domanial a éclaté entre Naboun et le district Bendougou (sous-préfecture de Franwalia), au cours duquel, plusieurs dégâts matériels, une perte en vie humaine et des arrestations ont été enregistrés. À ces maux s’ajoutent des agressions physiques. La dernière date de ce mois de juillet, lorsqu’une dame a été égorgée puis violée par un jeune homme dans un hameau de Naboun.
De Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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