Tentative de coup d’Etat au Niger : les réactions de condamnation de la communauté internationale

Mohamed Bazoum, président du Niger

Comme annoncé précédemment, des éléments de la garde présidentielle nigérienne retiennent encore le président Mohamed Bazoum au palais présidentiel à Niamey. Ces militaires ont bloqué tôt ce mercredi, 26 juillet 2023, l’accès à la Présidence de la République. Et, jusque-là, ils n’ont fait aucune annonce officielle sur leurs motivations. Cette situation inquiète la communauté internationale où certains assimilent déjà ce mouvement à une tentative de coup d’Etat. La France a fait part de sa préoccupation et condamne fermement toute prise de pouvoir par la force. Et, de son côté, la Francophonie appelle au « respect de l’intégrité physique et la libération immédiate et sans conditions » du président Mohamed Bazoum.

C’est la CEDEAO (communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) qui a ouvert la valse des condamnations de ce mouvement de la garde présidentielle nigérienne. L’organisation sous-régionale à laquelle appartient le Niger a, dans un communiqué, dénoncé « une tentative de coup d’Etat » contre le président Mohamed Bazoum. Elle a aussi condamné « de la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise de pouvoir par la force » et a appelé les auteurs de ce mouvement à « libérer immédiatement et sans condition » le président Mohamed Bazoum.

La CEDEAO a été suivi par l’Union africaine a dénoncé les « velléités de certains militaires de porter atteinte à la stabilité des institutions démocratiques et républicaines » au Niger. L’institution continentale a également condamné « fermement de tels agissements (…) de militaires en totale trahison de leur devoir républicain ».

Dans un communiqué, la France a dit être « préoccupée » par cette situation encore confuse au Niger.

« La France est préoccupée par les évènements en cours au Niger et suit attentivement l’évolution de la situation. Elle condamne fermement toute tentative de prise de pouvoir par la force et s’associe aux appels de l’Union africaine et de la CEDEAO pour rétablir l’intégrité des institutions démocratiques nigériennes ».

Pour sa part, la secrétaire générale de la Francophonie, Madame Louise Mushikiwabo, a appelé au « respect de l’intégrité physique et la libération immédiate et sans conditions » du président Mohamed Bazoum.

« De telles entreprises de remises en cause incessantes des acquis de la démocratie sont contraires aux valeurs de la Francophonie, et aux engagements pris par nos Etats et gouvernements à travers la Déclaration de Bamako du 3 novembre 2000. Elles ne sont tout simplement plus acceptables, surtout dans le contexte du Sahel où tous les efforts doivent converger afin de consolider la paix et la stabilité, conditions indispensables au développement socio-économique et au bien-être des populations. Louise Mushikiwabo en appelle à l’esprit républicain des forces armées ainsi qu’à la préservation de la démocratie nigérienne. Elle demande le respect de l’intégrité physique et la libération immédiate et sans conditions du Chef de l’Etat démocratiquement élu, Mohamed BAZOUM », lit-on dans un communiqué sur le site de la Francophonie.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tel : 622 97 27 22

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