Conakry : le Ministère de l’Enseignement Supérieur clôture l’élaboration de la politique nationale de la recherche et de l’innovation

Le Ministère de l’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MESRSI) a clôturé à Conakry ce vendredi, 28 juillet 2023, l’élaboration de la politique nationale de la recherche et de l’innovation (PNRI) de la République de Guinée. Ce programme, très ambitieux, a été conduit en partenariat avec l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) à travers son mécanisme de Soutien aux politiques de recherche et d’innovation. Les travaux ont réuni des cadres du Ministère de l’Enseignement Supérieur, des experts nationaux et internationaux du projet qui sont intervenus par visio-conférence, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

La cérémonie marque la clôture du partenariat entre le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Guinée et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique entamé il y a 7 mois dans le cadre du processus de l’élaboration de la Politique Nationale de la Recherche et de I’Innovation.

Pour la Directrice générale de la Recherche scientifique, Dr Hadja Mafori Bangoura, une fois élaborée, cette politique permettra aux structures respectives d’être davantage mieux réorientées et plus efficaces dans l’accomplissement de leurs missions.

 « Doter notre pays d’une Politique de Recherche et de l’Innovation assortie de stratégies devient une nécessité primordiale pour être au rendez-vous de l’atteinte des Objectifs du développement durable. Cette politique nationale de recherche et d’innovation (PNRI), une fois élaborée, permettra, à coup sûr, à nos structures respectives d’être davantage mieux réorientées et plus efficaces dans l’accomplissement des missions qui leur seront assignées. Au regard de l’importance que revêtent ces rapports d’état des lieux pays et celui des recommandations politiques issues de ce partenariat, nous osons vous rassurer qu’ils seront utilisés à bon escient dans ce processus de l’élaboration de la PNRI guinéenne.

Les directions de la recherche scientifique et celles de l’Innovation se complimentent des multiples réformes majeures entamées par Madame la Ministre depuis son arrivée à la tête de ce département. Qu’elle en soit vivement remerciée pour son leadership. Nos remerciements vont également à l’endroit de nos partenaires techniques et financiers, notamment l’OEACP, à travers son mécanisme de Soutien aux Politiques ainsi que ses émérites experts pour leur accompagnement et pour leurs contributions de qualité », a-t-elle.

Dr Facinet Conté, Secrétaire général du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation, a tout d’abord salué l’appui technique de l’OEACP pour l’élaboration de la politique nationale de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Il a fait savoir que plusieurs activités ont été menées afin de qualifier l’écosystème de la recherche et de l’innovation en Guinée.

« L’objectif principal de cet atelier est de boucler formellement l’appui technique de l’OEACP pour l’élaboration de la PNRI. Plus spécifiquement, il s’agit de clôturer solennellement l’appui de l’OEACP à travers le Mécanisme de soutien aux politiques (MSP), présenter les principaux livrables du mécanisme de soutien aux politiques en Guinée, identifier de potentielles perspectives pour pérenniser la collaboration entre le MESRSI et l’OEACP. Le besoin de doter notre pays d’une politique nationale de la recherche et de l’innovation, aussitôt exprimé par les nouvelles autorités, a bénéficié de l’accompagnement du Mécanisme de soutien aux politiques (MSP) de l’OEACP à travers la contribution inestimable des différents experts nationaux et internationaux.

Il me plaît de signaler que cette proactivité de l’OEACP vient justement combler un vide juridique et un déficit de vision stratégique qui jusque-là constituaient un obstacle au rayonnement du sous-secteur de la recherche et l’innovation. La redynamisation des activités de recherche et d’innovation inscrite dans la lettre de mission ne saurait être réalisée sans une politique et de stratégie bien élaborées dans ce domaine. Ainsi, du 16 décembre à date, plusieurs activités ont été menées avec la participation de plusieurs entités sous la conduite d’experts nationaux et internationaux à savoir : la mission de terrain du panel d’experts, les réunions de suivi et d’étape, une mission d’immersion des deux Directions générales à Addis-Abeba sur le partage de bonnes pratiques en la matière, l’élaboration du rapport d’état des lieux pays et le Rapport de recommandations politiques (RRP).

Ces activités ont permis d’avoir des livrables importants pour la conduite du processus et qui ont été déroulés le 12 juillet dernier au Chapiteau BY ISSA à l’occasion de la SENARI. Ces deux livrables sont : le rapport d’état des lieux pays (REP) et celui des Recommandations Politiques (RRP). Au-delà de l’identification des problèmes qui assaillent notre écosystème de recherche et d’innovation, les experts de l’OEACP ont identifié six (6) orientations stratégiques desquelles découlent huit (8) domaines qui ont fait l’objet de plusieurs recommandations », a dit Dr Conté.

Intervenue par visio-conférence au cours de la cérémonie, Simona Marie, représentante de la commission européenne (partenaire dudit programme), a salué le bon déroulement des activités sur le terrain.

« Nous félicitons le Ministère de l’enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation pour avoir demandé ce soutien technique de haut niveau afin de pouvoir élaborer des recommandations que nous espérons utiles et pragmatiques pour l’élaboration de votre politique dans ce domaine très important. Nous avons vu que tout au long de la mission qui a eu lieu sur place, et qui a duré plusieurs mois, il y a une forte approbation des autorités nationales. Donc pour nous, ça c’est important pour la mise en œuvre par la suite de ce que les experts vont recommander.

Tous mes remerciements au groupe international d’experts de haut niveau qui ont été mobilisés via ce mécanisme au soutien aux politiques et qui a travaillé en étroite collaboration avec l’équipe nationale et le ministère et qui, aujourd’hui, présente les rapports définitifs. J’ai été informé que la mission sur le terrain a été conduite de façon très inclusive, holistique et que tous les acteurs ont contribué à l’élaboration de ces rapports.

Les experts ont essayé de mettre en œuvre les fameux écosystèmes de l’innovation entre les universités, les centres de recherche, les secteurs privés et les organisations de la société civile pour effectivement produire les empruntes dans ce domaine qui soient favorables au développement socio-économique. Il y a des défis complexes, mais il faut quand même les attaquer pour essayer de trouver des solutions concrètes pour accélérer ce que nous disons en Europe la transition verte ou la transition digitale.

Pour libérer les potentiels de l’innovation en Guinée, il faut des réformes : assurer une meilleure vulgarisation et valorisation des résultats scientifiques avec tout ce qui concerne tout le processus de l’invention, à la propriété intellectuelle, à la valorisation et la commercialisation. La commission européenne espère vraiment que les recommandations politiques pourront vous être utiles pour mettre en œuvre toutes ces réformes », a déclaré madame Simona Marie.

Il faut savoir que la mise en œuvre des recommandations issues de ces activités permettra à la Guinée de mettre en place sa véritable politique de recherche et d’innovation assortie de stratégies nationales pouvant contribuer à rassembler l’essentiel des services de recherche et de l’innovation. Elle permettra également de stimuler la productivité et la qualité des résultats de recherche offerts par les acteurs impliqués dans le domaine, informent les organisateurs.

Malick Diakité pour Guineematin.com

Tel : 626-66-29-27

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