Mauvais état de la route Franwalia-Naboun (Siguiri) : les usagers racontent leur calvaire

La route reliant la sous-préfecture de Franwalia à celle de Naboun, dans la préfecture de Siguiri, est dans un état de dégradation très poussé. Traverser ce tronçon, long de 45 kilomètres, est un véritable parcours du combattant. Un calvaire pour les usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer. Certains d’entre eux, interrogés par un reporter de Guineematin.com, demandent aux autorités de leur venir en aide pour sortir de cette situation.

Les fortes pluies qui s’abattent sur la zone en cette période hivernale rendent les pistes impraticables. Les usagers sont confrontés à une boue extrême avant de rallier les deux localités. Les camions qui se sont rendus dans la sous-préfecture de Naboun cette semaine ont bravé la boue en partance à Siguiri. À cela s’ajoutent des pannes récurrentes.

« Il y a de cela deux jours que nous sommes en panne ici. Depuis hier matin, nous sommes sur place ici. Cet endroit nous fatigue énormément. Les camions qui sont ici comme ça sont remplis de sacs de maïs et de mil. Nous avons été obligés de débarquer tous les sacs et nous avons aussi des passagers à bord. Nous avons passé toute la nuit ici. Les camions étaient embourbés. C’est tout à l’heure que nous avons quitté cette boue », explique Zakaria Kamissoko, locataire de camion.

Malgré la dégradation très poussée de ce trajet, ces camions prennent le risque de transporter des sacs et des passagers. Vieux Kanté, conducteur de profession, en donne les raisons. « Nous prenons 70 à 80 sacs de maïs et de mil à bord de nos camions. Ces camions ne doivent pas transporter de passagers, mais comme les taxis ne circulent pas sur cette route, c’est pourquoi nous les transportons », a-t-il laissé entendre.

Les mêmes plaintes sont exprimées par Broulaye Dansoko, qui explique les risques liés à cette mauvaise route. « Quand ta femme est malade ici, il est très difficile de se rendre à Siguiri en cette saison pluvieuse. Parfois on peut passer 3 jours sans arriver à destination à cause du mauvais état de la route », a déploré Broulaye Dansoko.

L’absence de projet de réhabilitation constitue une préoccupation majeure pour les citoyens qui pratiquent ce tronçon. Ils demandent aux autorités de leur venir aide pour désenclaver ces sous-préfectures. « Nous prions les autorités de nous aider à avoir une route digne du nom parce que nous souffrons beaucoup. Même si on ne trouve pas de goudron, qu’elles nous aident à gratter au moins pour qu’on puisse circuler dans la paix », a sollicité Moussa Magassouba.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tel : 00224 621144891

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