Dans un communiqué ce mardi, 1er août 2023, la France a annoncé l’évacuation de ses ressortissants du Niger. Elle explique cette décision par les « violences » qui ont eu lieu à contre son ambassade à Niamey avant-hier et de la fermeture de l’espace aérien du Niger par la junte militaire qui a éjecté mercredi dernier le président Mohamed Bazoum.
« Compte tenu de la situation à Niamey, des violences qui ont eu lieu contre notre ambassade avant-hier et de la fermeture de l’espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens, la France prépare l’évacuation de ses ressortissants et des ressortissants européens qui souhaiteraient quitter le pays. Cette évacuation débutera dès aujourd’hui », lit-on dans un communiqué publié par le ministère français des affaires étrangères.
Une intervention militaire est-elle imminente au Niger ?
Cette évacuation des ressortissants français et européens du Niger pourrait surtout être motivée par la ferme intention de la communauté internationale d’intervenir militairement à Niamey pour déloger les militaires du CNSP du pouvoir. Dimanche dernier, la CEDEAO a clairement exprimé son intention de faire « usage de la force » pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Cela a suscité de vives réactions de la junte nigérienne qui dit être prête à défendre l’intégrité territoriale du Niger contre toute agression extérieure. Mais, il y a aussi d’autres pays de la sous-région ouest-africaine, comme le Mali et le Burkina Faso qui ont vigoureusement réagi à cette intention de la CEDEAO.
« Les Gouvernements de Transition du Burkina Faso et du Mali avertissent que toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali ; préviennent que toute intervention militaire contre le Niger entraînerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la CEDEAO, ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger », ont-ils annoncé dans un communiqué conjoint hier (lundi).
Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com
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