Saramoussaya (Mamou) : le Groupement agricole Hadja Kadiatou Barry lance un SOS pour la relance de ses activités

Le Groupement Hadja Kadiatou Barry, évoluant dans la commune rurale de Saramoussaya, relevant de la préfecture de Mamou, évolue dans des activités génératrices de revenus, notamment l’agriculture, la saponification, la teinture… La structure s’investit dans la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Devant l’énormité des défis à relever et le manque de moyens, le groupement lance un appel aux ONG et aux institutions pour l’aider à relancer ses activités aujourd’hui au ralenti, rapporte Guineematin.com à travers son envoyé spécial dans la sous-préfecture.

Mariama Condé, présidente du Groupement Hadja Kadiatou Barry de Saramoussaya, interrogée par notre reporter, est largement revenue sur leur domaine d’intervention avant d’indiquer les difficultés ambiantes.

« Pour la première fois qu’on a créé ce groupement, nous étions au nombre de 30 membres. Ils ont envoyé des semences. Nous avons produit la tomate, l’aubergine, le choux… en mot la culture maraîchère. Mais les activités ont été arrêtées suite au départ de la présidente Hadja Kadiatou Barry, qui a effectué un déplacement. Cela a coïncidé au moment de la saison sèche. Donc, on n’a pas pu travailler car c’est elle qui sert d’interface entre nous et les bailleurs. C’est grâce à ça que nous obtenons les semences et on fait les pépinières que nous arrosons. Nous faisons le labour et l’entretien à l’aide de nos mains.

J’ai creusé un puits ici avec mes propres mains pour obtenir de l’eau parce que cette activité nous apporte beaucoup d’intérêt. Mais depuis le départ de Hadja Kadiatou Barry, notre groupement ne travaille pas. Nous n’avons pas de soutien. Les matériels nous manquent beaucoup également. Notre groupement a un double avantage par ce qu’il permet aux femmes de renforcer les liens d’amitié et de solidarité. Nous nous focalisons sur les cas sociaux également. Nous avons un règlement pour bien fonctionner. Vraiment, nous voulons relancer les activités de notre groupement qui a pour principale activité l’agriculture.

Cependant, nous lançons un appel solennel aux ONG, aux personnes de bonnes volontés et au gouvernement de nous aider. Notre sous-préfecture Saramoussaya a beaucoup des potentialités agricoles. Nous avons un grand marché hebdomadaire où l’on peut écouler facilement nos produits locaux. J’invite les autres femmes de Saramoussaya à venir se joindre à notre groupement Hadja Kadiatou Barry, socle du développement durable de la collectivité. Il y a des domaines aussi que nous voulons relancer tels que la teinture, la saponification et autres », a-t-elle laissé entendre.

De son côté, Fatoumata Tély Bah, membre du groupement Hadja Kadiatou Barry, a évoqué la relance de leurs activités. « Nous voulons que notre groupement fonctionne bien parce que nous bénéficions de beaucoup d’intérêts. Cette année, nous avons fait une réunion pour la relance de notre groupement. Nous envisageons la production du miel, de l’arachide, du riz et terminer par faire un potager », a-t-elle annoncé.

Poursuivant notre interlocutrice parle des difficultés rencontrées avant de lancer un appel. « Nous avons fait la répartition. Mais nous avons des difficultés liées à un manque de clôture, d’eau, de bottes, de gants et autres pour travailler. Nous n’avons pas de financement pour le labour avec la charrue des bœufs. Cela coûte cher. Nous voulons le développement des femmes de Saramoussaya. Nous demandons l’aide des autorités et des bailleurs de fond. Nous remercions les autorités locales et madame Hadja Kadiatou Barry qui nous accompagnent dans notre activité… »

Selon Alpha Oumar Diallo, premier vice maire de Saramoussaya, l’agriculture peut contribuer à l’essor de la localité. Pour y arriver, il sollicite l’accompagnement des bonnes volontés.

Alpha Oumar Diallo, premier vice maire de la CR de Saramoussaya

« L’agriculture est un domaine à encourager parce qu’il faut chercher les moyens. Si les moyens ne sont pas à notre portée, c’est difficile de réaliser certaines actions. Pour cela, il faut des machines, des tracteurs, des motoculteurs et d’autres équipements. Moi particulièrement, je suis allé voir un Libanais afin qu’il nous assiste à avoir au moins dans chaque localité où district un motoculteur parce que nous avons suffisamment des terres cultivables. Je peux vous dire que nous sommes bloqués car nous n’avons pas pris l’initiative pour aller plus loin.

Si on prend conscience de mener les actions ensemble et qu’on écrivait ou montait les projets, on allait avoir les résultats attendus. Pour cela, je demande l’union et le concours de tout le monde pour voir si réellement on peut obtenir ces machines qui seront au bénéfice de la communauté. Nous sollicitons l’implication de nos parents qui sont des ingénieurs, des consultants tels que Frère Dianrougha Ly et autres pour répondre à nos attentes », a plaidé le premier vice maire de Saramoussaya.

De retour de Saramoussaya, préfecture de Mamou, Amadou Baïlo Batouala Diallo, envoyé spécial de Guineematin.com

Tél : (00224) 628 516 796

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