Ibrahima Sory Cissé et Mohamed Youla, respectivement Plombier et employé d’une société de pêche sont jugés pour les faits de « détention et consommation de stupéfiants » au tribunal de première instance de Mafanco. À la fin de l’audience de ce mercredi, 16 août 2023, le procureur a requis 5 ans pour le premier et 3 ans pour le second. Leur avocat a plaidé la relaxe, la décision est attendue mercredi prochain, a appris le reporter de Guineematin.com sur place.
Les deux prévenus ont été interpellés devant leur concession à Matam, commune du même nom, tard la nuit par des agents de police en patrouille. Selon le procureur, ils ont été pris alors qu’ils fumaient du chanvre indien. Allégation contestée par les deux jeunes.
« Le courant est parti la nuit, je suis sorti devant la concession pour prendre l’air. Le véhicule (de la police) est venu, ils nous ont embarqués vers 00h. Ils ont pris 2 301 000 GNF plus mon téléphone. Ils nous ont brigandés », a expliqué Ibrahima Sory Cissé devant le tribunal correctionnel.
Son coaccusé est également allé dans le même sens en disant n’avoir rien à se reprocher. « On m’a arrêté alors que j’étais assis avec lui à Matam. On a rien pris sur moi », a insisté Mohamed Youla.
Explications qui n’ont pas convaincu le procureur invité à prendre ses réquisitions après la fin de leurs dépositions. « Ils étaient devant leur cour en train de fumer la drogue vers 2 heures du matin. Ils étaient là détenteur et consommateur de drogue. À partir de cela, on a pas besoin de dire que les faits sont constitués », a dit Kanfory Ibrahima Camara.
Par ailleurs, il notifie au tribunal que Ibrahima Sory Cissé, qui aurait dû s’appeler Ismaël Daffé à l’enquête préliminaire, est déjà passé devant le tribunal de Mafanco pour vol à main armée. Il a requis 15 ans de réclusion criminelle contre lui mais il a été innocenté par le tribunal. Donc pour le procureur, c’est un récidiviste. Alors il a requis 5 ans de prison pour lui, 3 ans pour son coprévenu.
De son côté, l’avocat de la défense estime que le représentant du ministère public n’a pas été précis. « Il est en contradiction avec lui-même. Tantôt il parle de Kush, tantôt de chanvre indien. Il faut qu’il soit précis. Et il n’a pas dit dans les mains de qui le stupéfiant a été pris, donc il y a doute et le doute profite à l’accusé », a-t-il soutenu, avant de demander que ses clients soient renvoyés des fins de la poursuite.
Le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 23 août 2023.
Du tribunal de Mafanco, Mamadou Yahya Petel Diallo pour Guineematin.com
