Les travaux de la Commission technique de matérialisation (CTM) de la frontière entre la Guinée et le Sénégal ont pris fin dans la journée d’hier, vendredi 18 août 2023 à Conakry. Pendant cinq jours, Guinéens et Sénégalais ont travaillé sur un projet de traité par rapport à la matérialisation des frontières entre les deux pays, mais également sur un protocole que les deux gouvernements devront paraphraser afin de permettre à cette commission mixte de continuer la pose des bornes le long des frontières entre les deux États et suivra le processus de démarcation, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Selon nos informations, la rencontre qui vient d’être bouclée a permis d’élaborer 4 documents principaux : un avant-projet de traité de délimitation, un accord-cadre de coopération transfrontalier, le canevas de base et le budget de canevas de base.
Selon Mory Condé, ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, ces documents, une fois validés, bénéficieront de l’accompagnement des deux gouvernements en termes budgétaires. « Ces documents, une fois validés, bénéficieront de l’accompagnement des deux gouvernements en termes budgétaires pour permettre à chaque côté de pouvoir mettre en œuvre intégralement le contenu de ces documents, permettre à nos citoyens, au lieu que les frontières soient des barrières, que nos frontières deviennent des passerelles du développement économique de promotion de la paix de la citoyenneté et du bon voisinage », a laissé entendre Mory Condé.
Pour sa part, Moriba Magassouba, Directeur national des libertés publiques, s’est réjoui d’avoir franchi un pas très important dans le cadre du processus de délimitation et démarcation de la frontière commune avec le Sénégal. « Ces documents importants vont nous permettre de passer à l’étape de démarcation de la ligne frontalière avec le Sénégal. Le travail que nous sommes en train de dérouler se fait d’abord dans le cadre du programme frontière de l’Union africaine et ce programme continental a choisi des partenaires, notamment la coopération allemande qui nous appuie depuis le démarrage du programme et mais aussi, ça accompagne les États qui se sont engagés à travailler de concert pour pouvoir dérouler le processus de délimitation et de démarcation des frontières. Donc, ce travail est un travail qui se fait de concert et ça implique tous les acteurs, non seulement au niveau national des États mais aussi au niveau local des collectivités frontalières », a déclaré monsieur Magassouba.
Pour Léno Sâa David, expert régional des pays côtiers en gouvernance des frontières, les deux États viennent de franchir une étape assez importante dans le cadre de l’intégration régionale mais aussi de l’intégration au niveau local de leur communauté. « Ils viennent de finaliser 4 documents, non des moindres, mais nous voulons exhorter ces États à financer la mise en œuvre de ce canevas de base mais aussi à accélérer le processus de signatures et de ratifications du traité de délimitation. Sans cette ratification, les experts ne pourront pas aller sur le terrain », a fait savoir l’expert.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
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