Comme on le sait, c’est à travers un communiqué publié jeudi dernier que le Conseil d’administration de l’AMG (association des magistrats de Guinée) a appelé tous les magistrats de Guinée à cesser toute activité à partir du lundi dernier, 21 août 2023, jusqu’à nouvel ordre. Ce mot d’ordre est une protestation contre la suspension de deux magistrats en service au tribunal de première instance de Labé (le juge Moussa Camara et le substitut du procureur Cé Avis Gamy) par le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright. Donc, cette grève en leur soutien consiste à paralyser les différentes juridictions du pays dans le but de faire fléchir le garde des sceaux dans cette affaire.
Si cet appel des magistrats de Guinée contre l’immixtion du ministre dans la gestion des dossiers judiciaires est suivi par endroit, ce n’est pas forcément le cas au tribunal de première instance de N’Zérékoré.
En tous les cas, plusieurs bureaux étaient ouverts au grand public ce jeudi, 24 août 2023. C’est le cas par exemple du cabinet du chef des Greffes, du service enrôlement, voies et recours, requête, ordonnance, du cabinet d’instruction, du bureau du procureur, du secrétariat du parquet…
Par contre, les reporters locaux dépêchés par Guineematin.com ont trouvé les bureaux du président du tribunal et du juge de siège fermés.
Justement, trouvé en plein service dans son bureau, Abdoulaye Komah, le procureur de la République près le tribunal de première instance de N’zérékoré, a indiqué aux reporters de Guineematin.com que les informations sur cette grève ne peuvent être trouvées qu’à Conakry…
« Je n’ai rien à dire par rapport à cette grève parce qu’il y a des informations qui nous surplombent. Donc, le mieux est que vous partiez à Conakry pour prendre des informations par rapport à une telle grève. Aller à Conakry et non dans mon bureau », a lancé Abdoulaye Komah, procureur du TPI de N’Zérékoré.
De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah, Joseph Goumou et Jean David Loua pour Guineematin.com
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