La situation des enseignants contractuels communaux, qui comptent de nombreux mois d’arriérés de salaires, n’est pas du goût de l’Union des forces républicaines (UFR). Ousmane Tolo Soumah, secrétaire général du Conseil national des jeunes du parti dirigé par Sidya Touré, dénonce vigoureusement les difficultés que connaissent les enseignants, invoquant l’enfer contre les responsables qui ne jouent pas leur rôle dans ce dossier. Il l’a dit ce samedi 26 août 2023 à l’occasion de l’assemblée générale du parti tenue à son siège à Matam, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Ousmane Tolo Soumah a tenu à rappeler la situation précaire des enseignants contractuels guinéens. Selon le secrétaire général du Conseil national des jeunes de l’UFR, les enseignants méritent d’être bien traités car ce sont des martyrs qui se battent tous les jours pour donner le meilleur d’eux dans l’éducation des enfants du pays. « Ministres, directeurs, chefs de quartier… ils ont tous leurs enfants en Europe et Amérique pour bénéficier des meilleurs enseignements. Et nous, nous sommes là abandonnés à nous-mêmes. Ce n’est pas leurs problèmes. Les enseignants qui sont là, qui se battent, sont en location. Là où ils sont logés, ils payent 500 mille francs guinéens alors qu’ils sont payés à 1 million de francs guinéens. Vous vous imaginez un enseignant contractuel à qui on donne 1 million de francs guinéens par mois ? Comment va-t-il faire ? Il a une famille, il est en location, il est au village. C’est vraiment difficile. Si on n’arrive pas à régler leur situation, surtout vous les cadres guinéens, si vous ne réglez pas la situation des enseignants guinéens, vous irez tous en enfer, sans faute. Il faut avoir pitié des gens. Chaque année, ce sont des recensements qui ne finissent jamais. Tous les jours, ce sont des contrôles. Quelqu’un qui est en situation de classe, on lui dit si tu n’envoies pas ta carte d’identité, tu n’envoies pas ton papier d’embauche d’ici la fin du mois, tu n’auras pas ton salaire, arrêtez ça », a-t-il martelé.
Poursuivant, Ousmane Tolo Soumah propose que des hommages soient rendus aux enseignants à la hauteur de leur sacrifice pour la Nation. « Dans les conditions normales, les enseignants guinéens, quand ils meurent, on doit les arborer du rouge-jaune-vert parce que ce sont des martyrs. Mais, ici, ce sont les ministres. Quand un ministre décède, on dit qu’il faut l’exposer et on arbore son cercueil du rouge-jaune-vert. Un enseignant qui se démerde dans une situation de classe au village, lui, il ne gagne rien. Donc, il faut qu’on dénonce cette situation, parce que jusqu’à présent, ils ne trouvent pas de solutions pour cette situation », a laissé entendre ce responsable de l’UFR.
Hassanatou Kanté pour Guineematin.com
