Dubréka : parents d’élèves et vendeurs de fournitures scolaires se plaignent de la conjoncture

À quelques jours de la rentrée scolaire 2023-2024, des femmes du marché du Km5, dans la commune urbaine de Dubréka, se plaignent de la conjoncture. Alors que les prix des fournitures scolaires sont en hausse, les populations se plaignent de difficultés financières. A cela s’ajoute le fait que l’engouement n’est pas de mise au niveau de la clientèle. Tel est le constat fait sur place dans la journée d’hier, jeudi 21 septembre 2023, par Guineematin.com à travers un de ses reporters.  

Fatoumata Camara

Mme Fatoumata Camara, parente d’élèves et vendeuse de robes pour écoliers au marché du Km5. « Au marché de Km5, tout est cher ici. L’ouverture des classes est proche, nos enfants sont là. Les sacs et cahiers sont chers. L’éducation n’est pas là, et si tu veux que ton enfant étudie et que les fournitures sont chères, comment vas-tu faire ? Le cahier, tu peux avoir le paquet à 20 000 GNF le paquet. Le sac est à 80 000 voire jusqu’à 100 000 GNF. Nous les femmes, on est fatigué. Nos maris ne travaillent pas et on se lève tôt pour venir au marché. Il n’y a pas de mouvement, comment nos enfants vont recommencer les cours ? À l’heure actuelle, je n’ai rien acheté pour mes enfants », a- t-elle indiqué.

Mme Djalika Yansané, vendeuse

Mme Djalika Yansané, vendeuse de médicaments traditionnels, se plaint de la conjoncture. « Actuellement, je n’ai rien acheté pour mes enfants. Mon mari est malade et alité. C’est moi qui suis sur pied pour m’occuper de la famille. Donc, je suis là pour vendre un peu, bien que le marché soit dur. J’ai 5 enfants qui sont à la maison. Je ne compte que sur Dieu », a-t-elle laissé entendre.

Mme Adama Diallo, vendeuse de Fournitures scolaires

De son côté, Mme Adama Diallo, vendeuse de fournitures scolaires, est dépassée par l’absence de la clientèle. « Les vendeurs sont plus nombreux que les acheteurs. Les gens n’ont pas d’argent. Tous ceux qui viennent, dès qu’on leur dit le prix, ils s’en vont. Par exemple, quand tu dis qu’un sac est à 90 000 GNF, le client demande de le lui laisser à 40 000 GNF. Pour les tenues aussi, il y a une différence selon la qualité. On les vend entre 15 000 et 20 000 GNF. D’habitude, quand la rentrée est proche, les clients se bousculent », regrette-t-elle.

Mme Mamata Kaba, vendeuse de sacs

Même son de cloche chez Mme Mamata Kaba, vendeuse de sacs, qui ne parvient pas à écouler sa marchandise. « Le marché est dur. J’ai commencé à vendre les sacs il y a une semaine. Mais depuis, c’est aujourd’hui jeudi que j’ai pu vendre un seul sac. Les clients qui viennent, c’est pour juste demander les prix. Ils veulent qu’on leur laisse le sac au prix qu’on a acheté à Madina. Ils veulent acheter mais il n’y a pas d’argent. Nous aussi on vend ces fournitures pour aider nos enfants parce qu’on doit les faire inscrire à l’école. Mais il n’y a pas de clients. Ça va être difficile pour nous… ».

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél : 624 693 333

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