Rentrée des classes : « nous avons un problème de point d’eau dans 60% des écoles publiques », dit l’IRE de N’zérékoré

Yamon SOUMAORO, élèves de la 4eme année à l'école primaire Horoya 1

Les écoles guinéennes ont ouvert leurs portes hier, mardi 03 octobre 2023, sur toute l’étendue du territoire national. A N’Zérékoré, c’est le lycée Félix Roland Moumié qui a eu l’honneur de recevoir le gouverneur de la région administrative, Lamine Keïta, en compagnie du préfet, de l’inspecteur régional de l’éducation et du Directeur préfectoral de l’éducation, pour l’ouverture officielle des classes à partir de 7 heures 45’, rapporte la rédaction régionale de Guineematin.com basée dans cette préfecture.

C’est parti pour neuf (9) mois de cours et d’activités au compte de l’année scolaire 2023-2024 où enseignants, élèves et autorités seront ensemble dans un processus d’apprentissage et d’évaluation. A cet effet, c’est le gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré, le contrôleur général de police Lamine Keïta, qui a déclaré officiellement cette ouverture des classes.

Devant cette délégation, c’est Amadou Soumaoro, président du bureau de l’APEAE du lycée Félix Roland Moumié qui a, au nom de tous les élèves du lycée Félix Roland Moumié, souhaité la bienvenue aux autorités.

Amadou Soumaoro, président du bureau de l’APEAE du lycée Félix Roland Moumié

« Je me fais le devoir, au nom de tous les élèves de cette école et au nom de tout l’encadrement, souhaiter la bienvenue aux autorités et leur choix porté sur cette école pour l’ouverture officielle des classes, en les présentant les 10 noix de colas, et leur souhaitant un agréable moment de travail dans notre école. Nous vous promettons que l’année scolaire 2023-2024 sera une année de réussite, vu les dispositifs mis en place. Nous appliquerons tous les règlements selon nos chefs hiérarchiques », a-t-il promis.

Dans son allocution aux élèves et aux enseignants, le gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré a exhorté au travail et à la rigueur.

Contrôleur général de police Lamine Keita, gouverneur de la région administrative de N’Zérékoré

« Aujourd’hui, 03 octobre 2023, est la date officielle de l’ouverture des classes annoncée par les autorités du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation. Je félicite tous ceux qui sont passés en classes supérieures. Je leur demande d’attacher leur ceinture. Ceux qui ont échoué, je leur demande également du courage. Car, pour réussir, il faut doubler beaucoup d’efforts, avoir la volonté et la détermination. Les examens se préparent dès le début de l’année. Ce n’est pas à l’approche des examens, puisque tu ne pourras plus réviser comme il faut. Je demande aussi aux professeurs de surveiller les élèves de loin et de près. De leur demander leur ancien cours, d’être stricts dans les évaluations. Parmi ces élèves, il y a des futurs Ministres, Gouverneurs, Préfets et d’autres cadres. Alors, je demande aux élèves d’être matinal à l’école, de réviser beaucoup afin d’avoir les bons résultats en fin d’année », a dit le Général Lamine Keïta.

Présent sur les lieux, Gbato Donzo, inspecteur régional de l’éducation, est revenu sur les différentes statistiques.

Gbata DONZO, inspecteur régional de l’éducation de N’zérékoré

« Cette année est caractérisée par un déficit d’enseignants et de tables-blancs. Pour les écoles publiques, au niveau du primaire, la région va accueillir 269 566 élèves dont 124 460 filles. Et ces élèves seront répartis en 6 822 groupes pédagogiques. Cela signifie que la région aura besoin de 6822 enseignants à l’école primaire. Pour le secondaire, nous nous attendons à 66 495 élèves dont 22 386 filles pour 1 688 groupes pédagogiques. Ceci concerne l’enseignement franco-arabe et l’enseignement général public. Nous avons un problème de point d’eau dans 60% des écoles publiques. Au primaire comme au secondaire, nous avons 944 écoles qui n’ont pas de points d’eau sur 1 533 établissements scolaires. Et, des écoles sans latrines, nous en avons 312, soit 20% des établissements scolaires publics. Il faut aussi noter que nous avions enregistré 3705 enseignants contractuels dont 224 étaient à la charge des communautés, et le reste était qui a eu 3 mois de prime chacun au cours de l’année. C’est le problème que nous avons cette année, et dont ces enseignants contractuels qui menacent de boycotter les cours. Nous sommes à pied d’œuvre pour leur demander d’accepter reprendre les cours avant que l’Etat n’intervienne. Il y a certains qui acceptent, mais d’autres n’acceptent pas. Pour terminer, je demande aux élèves de reprendre les cours pour avoir des bons résultats en fin d’année », a lancé Gbato Donzo.

De N’Zérékoré, Foromo Gbouo Lamah,  Jean David Loua  et Joseph Goumou pour Guineematin.com

Tel: (+224) 620166816/666890877

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