Mauvais état des routes en Guinée : Kalémodou Yansané, vice-président de l’UFDG, dénonce

Malgré de nombreux efforts consentis par les autorités de la transition, l’état de certaines infrastructures routières de l’intérieur du pays est préoccupant. Kalémodou Yansané, un des vice-présidents de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), interpelle le CNRD sur le mauvais état de certaines routières de l’intérieur du pays. Il l’a dit dans la journée d’hier, samedi 14 octobre 2023, à l’occasion de l’assemblée générale hebdomadaire du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Dans son intervention, Kalémodou Yansané a dénoncé le mauvais état des routes l’intérieur du pays, soulignant l’impact dévastateur que cela a sur la circulation des biens et des personnes. Il a rappelé que des connexions routières fiables sont essentielles pour réduire les coûts et améliorer la qualité de la vie des citoyens. « Nous avons constaté que l’intérieur du pays, en tout cas, en ce qui concerne les routes, est complètement abandonné. Entre Mamou et Labé, 145 kilomètres, avec une voiture 4×4, vous faites 3 heures et demi. La route est complètement cassée. Vous verrez des camions-remorques, chargés de marchandises, chargés de denrées périssables, avec les pneus, les ressorts, les amortisseurs cassés à tous les niveaux. Vous ne pouvez pas donner le bonheur à un pays, vous ne pouvez pas baisser les prix si les routes ne sont pas entretenues. Notre ami Mamadi Doumbouya est là présent à cette assemblée, mais pas celui à qui vous faites allusion, je parle du jeune Mamadi Doumbouya qui vient d’arriver tout droit de Kankan. Il va peut-être témoigner qu’au moment où je parle, que les 145 kilomètres entre Kankan et Kérouané sont pratiquement impraticables. Sur le plan économique, le riz qui se produit en abondance à Seinko ne peut être consommé là-bas. Ne peut être consommée sur place qu’une partie. La plus grande partie ne peut être consommée que là où se trouvent le plus grand nombre de consommateurs, c’est-à-dire à Kankan, s’il y a une jonction entre Kankan et N’Zérékoré. Il faut veiller aux routes. Si le gouvernement ne veille pas aux routes, le gouvernement continuera à plomber le pays. Le gouvernement contribuera à aggraver la misère des populations », a déclaré le vice-président de l’UFDG.

En outre, Kalémodou Yansané a mis en lumière les défis persistants dans le domaine de l’éducation. Malgré l’annonce de la réouverture des écoles le 3 octobre, à plusieurs endroits, la reprise des cours tarde encore à être effective. Il a pointé du doigt les problèmes d’infrastructures insuffisantes, le manque d’équipements comme les tables-bancs, ainsi que la pénurie d’enseignants. Le vice-président de l’UFDG a appelé à une formation adéquate pour les enseignants contractuels et au paiement de leurs arriérés. « Au problème d’infrastructures routières, s’ajoute l’épineux problème de l’éducation. Le 3 octobre dernier, on a annoncé l’ouverture des classes, mais jusqu’à présent, cette ouverture tarde à être effective à plusieurs endroits. Nous avons un problème sérieux. D’abord, un problème d’infrastructures. Il n’y pas suffisamment d’écoles. Ensuite, il y a un problème d’équipements. Il n’y a pas de tables-bancs. Il y a aussi un problème d’enseignants. Le peu qui est là ne suffit pas. Les contractuels qu’on taxe d’être mal formés, de ne pas avoir le niveau, qu’est-ce qu’on fait pour relever leur niveau ? Il faut former les formateurs. Il faut payer les salaires de ceux qui ont travaillé et qui n’ont pas été payés », plaide l’ancien député.

En outre, Kalémodou Yansané a soulevé des préoccupations quant à l’utilisation des fonds publics, notamment les 5 000 milliards de francs guinéens déposés dans les banques primaires que l’Etat guinéen demande aux institutions financières de mettre à sa disposition. « Si vous prenez 5 000 milliards francs guinéens sur le dépôt des pauvres citoyens dans les banques primaires, ce montant est là à la banque centrale. Si vous prenez ce montant pour mettre dans les infrastructures, je souhaiterais que cet argent-là serve à construire les routes, à équiper les écoles. Mais je doute fort. Puisqu’il est annoncé dans l’arrêt du CNT de couper l’argent qui contourne la route de Boké. Alors que la route de Boké est une infrastructure importante. Le pays vie aujourd’hui des recettes des mines extraites du sol de Boké. Si nous décidons d’empêcher les citoyens de Boké de profiter d’une bonne partie de ces recettes, on aura trahi les gens de Boké », a-t-il martelé.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

Tel : 622 919 225

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