Augmentation du salaire et accessoires… voici les nouvelles offres de la junte du CNRD au syndicat

Abdoulaye Barry, président de la commission Communication du CNDS

Engluées dans une crise politique qui est aggravée par la rocambolesque évasion de quatre prisonniers parmi les plus prestigieux (dont un cours toujours), les autorités de la transition guinéenne ont été sérieusement secouées par la perspective d’une grève générale des travailleurs de Guinée. Depuis l’annonce du dépôt du préavis de grève par le mouvement syndical qui exige des dirigeants de la junte du CNRD l’amélioration substantielle de leurs conditions de vie et de travail des employés du secteur public, mixte, privé et des retraités, le pouvoir de Conakry ne dort qu’avec un seul oeil ; du moins, c’est qu’il a fait croire aux leaders syndicaux guinéens…

En tous les cas, selon le Président de la commission de négociations, Abdoulaye Barry, par ailleurs Secrétaire Général de la Fédération syndicale autonome des postes et télécommunications (FESATEL), le pouvoir a fait de nouvelles offres au mouvement syndical.

« Ils ont proposé une augmentation de 30% de l’indice salarial contre 20% jusque-là et 450 000 francs guinéens de primes de logement et de transport contre 400 000 initialement. Je pense que cette augmentation n’est pas loin des objectifs que nous nous sommes fixés. Puisque pour celui qui est de la hiérarchie C, dès au départ et avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle offre, il va avoir plus de 600 000 GNF, sans compter ses primes de transport et de logement. Nous allons nous retrouver ce jeudi à la Bourse du travail pour le compte-rendu avant de nous retourner rencontrer le gouvernement pour lui dire finalement quelle est notre position par rapport à cette offre », a dit ce leader syndical, joint par un journaliste de Guineematin.com, ce jeudi 9 novembre 2023.

Si cette offre du gouvernement est acceptée par le mouvement syndical, ce serait une véritable bouffée d’oxygène pour l’équipe du Premier ministre, Dr Bernard Gomou, déjà acculée par la crise liée à la cavale du Colonel Jean Claude Pivi, alias Coplan, dont la tête a été mise à prix par une décision gouvernementale, signée par le ministre de la justice, Alphonse Charles Wright, à 500 millions de francs guinéens.

En attendant, le gouvernement est toujours sous pression, puisque toutes les antennes syndicales sont en alerte à travers le pays et n’attendent que le mot d’ordre de leurs leaders pour faire bouger la base.

Abdallah BALDE pour Guineematin.com

Tél : 628 08 98 45

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