Conakry : victime d’un accident provoqué par un tricycle, une femme exprime sa colère

L’introduction des tricycles, communément appelés Bonbonna, dans la circulation a apparemment créé plus de problèmes que de solutions. Le tronçon Kipé-Lambanyi-Sonfonia, dans la commune de Ratoma, est la parfaite illustration de cette situation. Les accidents de la circulation y sont fréquents à cause de l’imprudence des conducteurs qui bravent toutes les règles de bonne conduite. Mamadama Bangoura, victime d’un grave accident de tricycle depuis le 20 mai 2023, a expliqué comment tout a basculé en un clin d’œil, alors qu’elle revenait du boulot. Elle a raconté sa mésaventure dans un entretien accordé à Guineematin.com à travers un de ses reporters.

 Dame Mamadama Bangoura a été victime d’un accident sur la voie publique. Elle a été renversée alors qu’elle était à bord d’un tricycle dont le conducteur n’a pas cherché à savoir ce qui est arrivé. « Bon, ce n’est même pas un accident. J’ai eu deux accidents la même semaine, mais c’est le deuxième qui a été beaucoup plus grave. Je quittais le boulot la nuit, parce que je travaillais dans un restaurant à Kipé et j’avais les programmes du soir. En route, je ne sais pas, le gars était saoul ou quoi. Mais bon, on a pris le risque. J’étais avec une collègue qui est descendue en chemin. Nous sommes arrivés jusqu’au niveau de Sonfonia centre. De là, il a heurté un caillou. C’était tellement inattendu et rapide et il a cogné, ce dernier était garé. Nous sommes tombés du côté où j’étais assise. J’ai été en contact direct avec le goudron et tout mon bras était en sang. Tout de suite, au lieu de m’aider, parce qu’il savait que j’étais dedans, il est sorti et ceux qui étaient avec moi l’ont suivi. Il n’a pas cherché à savoir si tout le monde était sain et sauf. Ce sont les gens autour qui voulaient l’aider à redresser le tricycle. C’est là que j’ai fait appel, disant que j’étais en dessous. Les gens ont commencé à crier. C’est en m’aidant pour pouvoir sortir que j’ai vu mon bras. J’étais sous le choc, je ne ressentais pas la douleur à la vue du sang. Je tremblais », a fait savoir la dame.

Malheureusement pour la victime, le conducteur du tricycle ne s’est pas occupé d’elle. Au contraire, il a continué son chemin. « Parmi ceux qui m’ont aidé, deux m’ont accompagné au centre de santé qui est à côté. Le conducteur du tricycle ne nous a pas suivi, il a juste démarré son tricycle pour partir. J’ai été la seule gravement blessée. Mais j’étais seule, il n’a pas cherché à savoir quoique ce soit. De l’hôpital, j’ai appelé mon cousin lui demandant de venir me chercher et de ne pas informer les parents avant que j’arrive. Heureusement que j’avais un peu d’argent. Avec mon cousin, nous avons payé les premiers soins, nous sommes rentrés », a-t-elle expliqué.

Devant l’anarchie provoquée par les tricycles dans la circulation, Mamadama Bangoura demande aux autorités de prendre leur disposition pour éviter le pire. « Les conducteurs de tricycles ne font pas attention. La nuit, il se saoulent la gueule et conduisent leurs engins. Il suffit de voir la manière de conduire pour savoir que quelque chose ne va pas. Et ils ne prennent pas leurs responsabilités en cas d’accident. Et nous savons tous, c’est seulement les tricycles qui circulent entre Lambayi Kipé. Aujourd’hui, tu ne peux pas trouver une voiture qui quitte Sonfonia pour aller jusqu’à Kipé ou Ratoma, et ce n’est pas joli. Car maintenant, j’ai peur de monter dans les bonbonna. Aux autorités d’agir pour sauver les populations », a-t-elle lancé.

Hassanatou Kanté pour Guineematin.com

Tel : 621 937 298

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