Boké : pléthore dans les salles, manque de tables-bancs et de latrines… au Lycée-collège Kolaboui

Le mauvais état des infrastructures, le manque de tables-bancs et l’insuffisance du corps enseignant sont les principales difficultés qui minent le système éducatif guinéen. Le lycée-collège de Kolaboui, dans la préfecture de Boké, n’échappe pas à cette triste réalité. Interrogé à ce sujet par un reporter de Guineematin.com, le censeur de cet établissement, Thomas Camara, est revenu sur les difficultés du moment et les nouvelles mesures pour obtenir de bons résultats.

Thomas Camara, censeur du Lycée-Collège Kolaboui

D’entrée, Thomas Camara ne cache pas les difficultés que rencontre son école. « Les difficultés que nous avons ici ; nos bureaux ne sont pas meublés. Il n’y a d’ordinateurs ni d’électricité. Ensuite, nous avons de la pléthore dans les classes. Normalement, on doit avoir 40 à 50 élèves par classe, mais tellement qu’on a éclaté la 8ème année, on a pu avoir six (6) classes de 8ème année, et dans chaque classe, il y a au moins 100 élèves par classe. Il y a le problème des tables-bancs. Il y aussi le problème des latrines. Imaginez, il y a plus de 900 élèves ; si toutes ces personnes se dirigent vers une seule latrine, il y a des risques de maladies. Le reste, on le gère à notre manière », a-t-il indiqué.

Malgré tout, des dispositions sont prises en ce début d’année scolaire 2023/2024 pour que Kolaboui connaisse le succès escompté. « Chaque établissement se réfère à un système de plan d’étude. En dehors de ça, nous avons un système pour encourager les enfants. De plus, nous avons cherché à responsabiliser les professeurs principaux, qui vont veiller sur l’évaluation des enfants. Donc, tout le corps professoral a été sensibilisé pour que Kolaboui soit parmi les premiers », a dit d’entrée Thomas Camara.

En outre, le censeur du lycée-collège de Kolaboui se réjouit du retour des contractuels dans les salles de classes. « Au départ de l’ouverture, les contractuels ne venaient pas. Maintenant, ils ont commencé à organiser des cours de rattrapage. Les enfants sont intéressés. A partir de 16h, vous verrez que la cour est remplie. L’impact de la grève des contractuels, il y a du positif et du négatif. Sur le plan négatif, on avait de sérieux problèmes, parce qu’on a des salles de classes où on avait programmé deux (2) contractuels. Si l’un n’est pas là, l’autre ne sera pas là. Du coup, les enfants sont obligés de sortir. Les enseignants n’avaient pas compris la politique du gouvernement, maintenant ils sont là », se réjouit-il.

Par ailleurs, Thomas Camara félicite le ministre de l’Enseignement préuniversitaire et de l’alphabétisation (MEPU-A) sur le durcissement des mesures aux examens nationaux. « Aujourd’hui, la participation des parents dans la formation des enfants est visible, c’est pourquoi je félicite Mr. le ministre (Guillaume Hawing) du fait qu’il serre les examens. On sait que même pendant les vacances, les parents sont préoccupés d’envoyer les enfants à l’école aujourd’hui. C’est ce qui facilite la compréhension des élèves en classe… Ici, la 9ème année est plus difficile que la 10ème année, parce qu’on ne peut pas présenter de mauvaises élèves », a-t-il fait savoir.

De Kolaboui (Boké), Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél : 624693333

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