Yacouba Diallo et Pascal Haba ont comparu hier, mardi 12 décembre 2023, devant le tribunal correctionnel de Kaloum. Ils sont poursuivis devant cette juridiction pour « détention, consommation et vente de chanvre indien » et « menace à l’encontre de madame Sampil Fatoumata Cissé ». Mais, les prévenus ont tous non coupable des faits articulés contre eux à la barre, a constaté Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Devant cette juridiction de première instance, c’est Pascal Haba qui a déposé en premier. Et sans surprise, il a clamé son innocence dans cette affaire.
« Je bois de l’alcool, mais je ne fume pas de chanvre indien. Ce jour-là je partais à Boulbinet, j’ai vu le pick-up attrapé quelqu’un (Yacouba Diallo) devant moi, je regardais comme les autres. J’étais de passage, et les militaires m’ont dit de monter. C’était vers 11 heures-12 heures. C’est à la police que j’ai vu le chanvre indien. Moi, je ne connais même pas madame Sampil », s’est défendu ce jeune pêcheur.
Abondant dans le même sens, Yacouba Diallo a dit qu’il ne fume que de la cigarette.
« Je ne fume pas le chanvre indien, mais je fume la cigarette. Je n’ai jamais menacé madame Sampil. J’étais en train de laver mes habits quand on m’a arrêté. Je n’ai jamais menacé Madame Sampil. C’est ma mère. C’est la cigarette seulement que je fume. Il y a des gens qui en consomme vers chez nous, mais moi non. Je lui demande de me pardonner », a-t-il dit.
De son côté, la partie civile, madame Sampil Fatoumata Cissé, a réitéré les accusations de menace contre Yacouba Diallo.
« Pascal, c’est la première fois que je le vois. Cela fait 20 ans et quelques que Yacouba me menace. Il y a une concession, Yacouba fume là-bas le chanvre indien. Tous les jours qu’il m’a menacé, il n’a pas dit qu’il allait me tuer ou qu’il va envoyer quelqu’un me tuer. Il me dit tout le temps que là où je vis, je suis logée. C’est pourquoi je dis qu’il m’a menacée. Je l’ai vu tous les jours fumer le chanvre indien. Il a des clients dans le quartier. Il vend. J’ai toujours fait la plainte au quartier, au commissariat, mais ils le gèrent là-bas. Quand il me dit que je suis un locataire, il m’a insultée… Là où je vends, il faut dire à Yacouba de laisser là-bas tranquille. C’est ce que je demande au tribunal », a-t-elle indiqué.
Finalement, le tribunal a renvoyé l’audience au 26 décembre prochain pour les réquisitions et plaidoiries.
Kadiatou Barry pour Guineematin.com
