« Je reconnais avoir mis la fille en grossesse ; mais, je ne reconnais pas le viol. C’est sa maman qui a crié au viol. Elle a fait cela à cause de la minorité de sa fille. Je n’ai fait aucun acte de violence, c’était une relation consentie. Je la prenait pour une fille âgée de 17 ans. On s’aime. D’ailleurs, je souhaite l’épouser »…
Le tribunal criminel de Mafanco a condamné hier, mercredi 13 décembre 2023, Moussa Keïta à 2 ans d’emprisonnement. Il était poursuivi pour avoir violé et enceinté AK, une mineure âgée de 14 ans au moment des faits, rapporte un journaliste que Guineematin.com avait dépêché au tribunal.
Ces faits sont prévus et punis par les dispositions de l’article 268 du code pénal, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Âgé de 27 ans et élève de son état, Moussa Keïta, domicilié au quartier Gbéssia, est détenu à la maison centrale de Conakry depuis le 27 juin 2022. Dans sa déposition, il a reconnu les accusations articulées contre lui, en déclarant que la fille est sa petite amie. « Je reconnais avoir mis la fille en grossesse ; mais, je ne reconnais pas le viol. C’est sa maman qui a crié au viol. Elle a fait cela à cause de la minorité de sa fille. Je n’ai fait aucun acte de violence, c’était une relation consentie. Je la prenait pour une fille âgée de 17 ans. On s’aime. D’ailleurs, je souhaite l’épouser », a-t-il expliqué à la barre.
Dénonçant l’attitude de Moussa Kéita, le procureur, Kanfory Ibrahima Camara, a indiqué que ce dernier aurait plutôt dû protéger AK en tant que grand frère. Mais, il a profité de la naïveté de cette dernière pour assouvir ses désires sexuels. Sur ce, le parquet a demandé au tribunal de le retenir dans les liens de la prévention de viol en le condamnant à 5 ans de réclusion criminelle.
Un réquisitoire contre lequel a protesté l’avocate chargée de la défense de l’accusée, qui a estimé que la fille n’a pas été contrainte par son client. Elle a donc demandé au tribunal de tenir compte de cet aspect en libérant Moussa Keïta pour lui permettre de s’occuper de la demoiselle et de son petit garçon.
Après avoir entendu toutes les parties, le juge audencier, Mohamed Sangaré, a condamné Moussa Keïta à 2 ans d’emprisonnement.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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