La Chambre de commerce d’industrie et d’artisanat de Guinée a procédé ce vendredi 02 février 2024, au lancement de la campagne d’affichage des prix maximum des denrées de première nécessité. C’est le marché de Taouyah, dans la commune de Ratoma, qui a servi de cadre à cette cérémonie, rapporte Guineematin.com à travers un de ses reporters.
Le Ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME Guinée (MCIPME), la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Artisanat de Guinée (CCIAG) et la Douane ont récemment signé un accord tripartite pour stabiliser les prix des denrées de première nécessité. Les prix fixés sont valables pour 3 mois (30 janvier au 30 avril 2024).
À l’occasion de cette cérémonie, le directeur national du commerce intérieur et de la concurrence a indiqué que toutes les entités sont associées dans le processus de sensibilisation et d’affichage.
« Nous sommes dans le marché de Taouyah pour lancer officiellement les opérations de sensibilisation et d’affichage des prix. Ces opérations s’inscrivent justement dans la dynamique que madame la ministre a bien voulu sur les ondes de la RTG annoncer comme quoi dès après la signature du protocole, les opérations d’affichage vont démarrer et c’est ce qui a démarré, derrière vous avez un instrument important qui est le corps des agents assermentés (…), d’agents de concertation, de contrôleurs des prix et d’inspecteurs, donc la contribution effectivement c’est d’amener tous les acteurs à la compréhension des prix plafonds mais aussi au respect des prix consignés dans le protocole. L’autre contribution qu’il faut saluer, c’est l’implication majeure de la chambre de commerce d’industrie et d’artisanat mais aussi de l’association des entités de défense des droits des consommateurs. Ce défi est un défi national en ce sens que tous les acteurs clés sont impliqués dans le processus de sensibilisation d’affichage et d’invitation au respect des prix », a laissé entendre Émile Yombouno.
Pour sa part, le président de l’union des consommateurs de Guinée, a souligné que cette campagne d’affichage permettra aux consommateurs d’être informés des prix conventionnés. Il a ensuite invité ces derniers à promouvoir la production locale.
« Le message que nous lançons aux consommateurs entrepreneurs, aux consommateurs agriculteurs c’est de se retourner vers l’autosuffisance alimentaire en passant par la production locale. On encourage les habitants, les populations à retourner vers la terre et à favoriser les cultures locales. Nous demandons aux uns et aux autres de penser que c’est en produisant nous-mêmes qu’on sera moins soumis aux aléas de l’international », a sollicité Ousmane Keïta.
Le président de la chambre de commerce national a soutenu que les commerçants ont accepté de donner une partie de leur sacrifice pour réduire le coup qui va les revenir à l’arrivée des nouveaux stocks de produits. Par ailleurs, il a promis de veiller au strict respect des prix conventionnés.
« Notre mission c’est de veiller au respect de ces clauses, de veiller au respect des prix qui sont déjà conclus dans le marché. Nous allons être auprès de tous les vendeurs, de tous les commerçants, de tous les détaillants, nous allons veiller au respect de tous. Quiconque ne respectera pas ces affichages sera sanctionné par la loi », a averti Mamadou Baldé
Ci-dessous le tarif applicable à la zone de Conakry (prix détaillant).
- 50 kilogrammes de riz (5% et 25% brisure) à 340 000 francs guinéens ;
- 50 kilogrammes du sucre toute qualité confondue, à 440 francs guinéens ;
- 50 kilogrammes de farine de blé toute qualité confondue, à 355 000 francs guinéens ;
- 20 litres de l’huile ciao à 290 000 francs guinéens ;
- 25 kilogrammes d’oignon toute qualité confondue, à 260 000 francs guinéens ;
- 10 kilogrammes (1 carton) de poulet entier à 245 000 francs guinéens ;
- 10 kilogrammes (1 carton) de cuisse de poulet à 210 000 francs guinéens ;
- 1 kilogramme de viande de bœuf à 60 000 francs guinéens.
Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com
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