TPI de Dixinn : 6 mois de prison requis contre Sékou Jamal Pendessa

Comme annoncé précédemment, le procès de Sékou Jamal Pendessa, journaliste et secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), se tient depuis la matinée de ce mardi, 20 février 2024, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Ce journaliste et leader syndical est poursuivi pour « participation à une réunion publique non autorisée par les autorités administratives compétence, participation délictueuse à un attroupement non armé, atteinte et menace de porter atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à l’intégrité et à la dignité des individus par le biais d’un système informatique et de complicité par instigation de ces faits dont d’autres en sont les acteurs principaux ». Des faits pour lesquels le procureur Biwon Millimouno a requis 6 mois de prison et une amende de 500 000 francs guinéens à son encontre. Ce, en dépit du fait que Sékou Jamal Pendessa a toujours réfuté les accusations portées contre lui dans cette affaire, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

En présentant ses réquisitions, le substitut du procureur, Biwon Millimouno, a d’abord rappelé les faits poursuivis contre ce journaliste et leader syndical. Il a ensuite accusé Sékou Jamal Pendessa de « provocation directe » à travers des publications sur les réseaux sociaux.

« Il dit être interpellé dans des conditions illégales. Ces arguments sont en contradiction avec les articles 116 du code de procédure pénale guinéen. Sékou Jamal Pendessa a préféré à sa manière démontrer que le SPPG serait un État dans un autre État. Ces écrits sont des actes de provocation surtout que ça vient d’un secrétaire général du SPPG. Il a aussi utilisé sa page. Cette provocation est directe. Il y a effectivement eu attroupement à la maison de la Presse, seulement l’ordre public n’a pas été troublé. Mais, cela ne veut pas dire qu’il n’y a eu d’infraction… Le ministère public, par ma voix, vous demande de retenir Sékou Jamal Pendessa dans les liens de la culpabilité pour les deux infractions, à savoir : provocation à un attroupement non armé sans suivi d’effets, pour atteinte et menace d’atteinte à l’ordre, à la sécurité publique. En tenant compte de ces deux infractions, nous vous demandons de le condamner à 6 mois d’emprisonnement et le paiement d’une amende de 500 000 francs guinéens », a requis le procureur Biwon Millimouno.

Cependant, la défense s’est insurgée contre ces réquisitions du parquet, tout en précisant que c’est un « dossier vide » qui a été soumis au tribunal pour jugement.

« Qu’est-ce que les médias ont fait pour procéder à leur fermeture. Qu’est-ce que Fim Fm a fait ? Qu’est-ce que Djoma Fm, qu’est-ce que Espace Fm a fait ? Qu’est-ce que ces médias ont fait pour mériter ça ? Même en tant de guerre, on a besoin des médias », a lancé Me Gabriel Kamano.

Les avocats de la défense poursuivent encore leurs plaidoiries devant le juge Mory Bayo.

Saïdou Hady Diallo et Amadou Touré pour Guineematin.com 

Tel :620 589 527/664 413 227

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