Cette affaire de détournement porte sur 76 millions de francs guinéens. Et c’est Ibrahima Keïta, le chef service financier de la direction préfectorale de l’habitat de Kouroussa, qui est pointé du doigt dans cette malversation financière. Le mis en cause a d’ailleurs reconnu les faits mis à sa charge. Et, pour sa défense, il a mis en avant les conditions précaires dans lesquels il travaille dans ce service depuis 2022.
« En ce qui concerne l’argent-là (76 millions GNF), je reconnais et je ne peux nier. Mais, je vais noter que même le bureau, je n’en ai pas. Je n’avais pas de logement, donc c’est pourquoi j’ai fait ça. Je mène vraiment une administration difficile, c’est la maison qui est mon bureau. Le préfet a été saisi du problème et l’inspectrice régionale de l’habitat de Kankan s’est même déplacée pour venir à Kouroussa, mais malheureusement on ne s’est pas vu. En ce qui concerne l’argent, mon responsable régional va se concerter avec l’inspectrice régionale de Kankan. D’abord, la commune n’a rien dans les redevances domaniales », s’est-il justifié.
Cette situation financière fait la une depuis quelques jours dans la préfecture de Kouroussa. Mais, le préfet, Colonel Idrissa Kourouma, ne s’est pas officiellement exprimé sur la question. Cependant, le responsable de l’habitat, Yaya Camara, dit avoir mis à la caisse de l’Etat 76 millions au cours de l’année 2023.
« Nous avons les quittances, les preuves, nous avons donné 76 millions de nos francs comme redevances domaniales. Mais, à notre fort étonnement, la mairie dit n’avoir rien reçu et la préfecture n’a reçu que 19 millions de nos francs », a-t-il déploré.
De Kouroussa, Koutoubou Condé pour Guineematin.com
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