Conakry : jugé pour détournement de matériels de santé, voici ce que risque Soriba Keita à la CRIEF

L’affaire ministère public et l’Etat guinéen contre Soriba Keita, ancien responsable de la logistique au Ministère de la santé, a connu ses plaidoiries et réquisitions ce mardi, 2 mars 2024, devant la chambre des appels de la Cour de Répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Monsieur Kéita y est jugé pour des faits présumés de détournement de matériels de santé destinés à une ONG humanitaire basée à Lola, en région forestière. La partie civile et le ministère public ont demandé à la Cour d’infirmer partiellement la décision rendue devant la chambre de jugement de la CRIEF, en condamnant le prévenu au paiement d’importantes sommes d’argent, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Soriba Keita est poursuivi devant la CRIEF pour avoir, selon l’acte d’accusations, détourné des matériels de santé qui étaient destinés à une ONG humanitaire basée à Lola. Lors des débats dans cette affaire, en chambre de jugement tout comme en appel, Soriba Keita a toujours reconnu les faits. Il a également déclaré avoir restitué les biens détournés à ses frais, et ce de Forécariah chez lui à Conakry.

L’audience d’hier mardi, 02 avril 2024, était consacrée aux plaidoiries et réquisitions.

Contrairement à ses plaidoiries lors du jugement en instance, l’avocat de la partie civile, Me Amadou Babaen Camara, a fait passer ses intérêts de 50 millions à 500 millions de francs guinéens à titre de dommage et intérêt.

Du côté du Ministère public, représenté par le procureur spécial Aly Touré, a également demandé à la Cour de condamner le prévenu au paiement de 20 millions de francs guinéens d’amende.

Des prétentions que la défense va demander à la Cour de rejeter.

Au terme de ces plaidoiries et réquisitions, le président Francis Kova Zoumanigui a donné la parole au prévenu Soriba Keita pour dire son dernier mot pour sa propre défense. « Monsieur le président, avec votre permission, je voudrais demander à la partie civile de m’accorder la somme allant de 10 à 50 millions de francs guinéens au lieu de 500 millions. Sinon, je risque d’avoir des problèmes. J’ai une famille dont j’ai également la charge. J’ai ramené tous les matériels de Forécariah à Conakry, à ma propre charge. C’est moi qui ai payé les frais de d’embarquement des matériels et le débarquement à Conakry », s’est défendu le prévenu Soriba Keita.

La Cour a mis l’affaire en délibéré et rendra sa décision le 30 avril prochain.

Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com

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