Hadja Horsy Diallo poursuivie par son beau-fils pour des parcelles à Kéitaya : « j’ai vendu 2 parcelles à KPC »

image d'archive

Hadja Horsy Diallo, une vieille femme âgée de 69 ans, est poursuivie pour stellionat au tribunal de première instance de Mafanco. Il est reproché à la dame d’avoir vendu des parcelles appartenant à un certain Ibrahima Bah, son beau-fils, partie civile dans cette affaire. Appelée à la barre ce jeudi, 04 avril 2024, la prévenue a nié les faits, se présentant plutôt comme victime, a constaté un reporter de Guineematin.com qui était au tribunal.

Dans cette audience correctionnelle Hadja Horsy Diallo, veuve, entrepreneure dans le secteur du bâtiment, est jugée pour avoir vendu des parcelles qui ne lui appartiendrait pas.

Appelée à la barre pour donner sa version des faits, la vieille femme a opté pour la négation. « Je n’ai rien fait. Je ne le connais pas. Je vivais en Côte d’Ivoire. Lors du décès de mon mari, j’ai fait un AVC. Ma petite sœur est venue me voir, pour demander à travailler avec son beau-fils Ibrahima Bah comme j’étais malade. J’ai dit à ma sœur que je ne veux pas travailler avec un membre de la famille. Elle a insisté. J’ai alors exigé de faire un contrat chez le notaire. Le contrat stipulait qu’il allait construire 5 bâtiments. Deux pour lui, deux pour moi, et le cinquième, on le partage. On est parti un vendredi chez le notaire pour matérialiser. Le notaire nous a dit de venir le lundi pour finaliser. Malheureusement, le lundi, arrivé chez le notaire, on a appris que Ibrahima Bah est parti aux États-Unis. Son beau-fils est chauffeur de taxi à New-York. Il est parti sans signer les papiers. Ce sont mes parcelles. Il a trouvé que j’avais déjà fait les soubassements sur toutes les parcelles. Il est parti aux États-Unis vendre les 5 bâtiments. J’étais étonnée quand j’ai appris qu’il m’a convoquée. Il a vendu les 5 bâtiments. Normalement, il a deux parcelles. Je ne lui ai jamais donné de procuration. Je n’ai jamais signé un papier avec lui. Le titre foncier de mes parcelles date de 2018. La cession entre ma sœur et moi est de 2022. Après cette cession, j’ai revendu les 2 parcelles me revenant à Kerfalla Person Camara (KPC). KPC a reçu le titre foncier. C’est Ibrahima Bah qui me doit plutôt 250 millions et 100 millions. Le tout fait 350 millions GNF », a-t-elle expliqué.

Ibrahima Bah, partie civile dans cette affaire, a pris la parole pour expliquer ce qui s’est passé dans cette procédure. « C’est ma belle-mère qui m’a mis en contact avec sa sœur Hadja Horsy Diallo. Elle m’a dit que Hadja a eu un contrat avec l’État guinéen pour la construction de 14 bâtiments à Kéitaya, Dubréka. On est tombés d’accord qu’elle allait me donner 5 parcelles avec des fondations là-dessus. Comme je devais financer jusqu’à la fin. Donc, j’avais demandé qu’après la vente et on aurait enlevé le financement, de faire le partage des intérêts : 70% pour moi et 30% pour elle. Mais, elle n’a pas accepté. Finalement, on s’est dit que chacun ait 50%. Comme c’est la famille, j’avais confiance en elle. Hadja Horsy est ma belle-mère aussi. On n’a pas fait de papiers directement. Depuis, jusqu’en 2023, j’ai fait plusieurs voyages entre la Guinée et les États-Unis. J’ai eu des clients pour les 5 bâtiments, ils m’ont remis de l’argent. Je lui avais remis plusieurs fois de l’argent pendant cette période : 50 millions GNF à travers ma belle-mère, 20 millions GNF, 1000 dollars canadiens lorsqu’elle était au Canada, etc. Comme elle me réclamait tout le temps de l’argent, j’ai demandé de faire un contrat entre nous. Hadja Horsy devait recevoir en tout après l’inventaire 518 millions de francs guinéens. J’ai demandé qu’elle et sa grande sœur aillent chez le notaire pour signer la cession des 4 parcelles. Entre-temps, j’avais mis l’argent dans le compte du notaire pour qu’après signature qu’elle reçoive son dû. Mais, Hadja n’a signé que 3 documents sur 4. Le 21 mai 2023, Hadja Horsy a pris des loubards, ils ont fait sortir mon gardien. Elle a récupéré les bâtiments 11 et 12 », dit Ibrahima Bah.

Après ces dépositions, le juge Mohamed Sangaré a renvoyé le dossier au 18 avril prochain pour la suite des débats.

Boubacar Diallo pour Guineematin.com

Facebook Comments Box